Investor Sentiment, Misstatements, and Auditor Behavior

High investor sentiment has been linked with opportunistic managerial behavior in the face of more optimistic investors and analysts. We extend this line of work by documenting that the likelihood of misstatements is higher when sentiment is high. Although this would suggest elevated audit risk, we posit that a contemporaneous reduction in auditors' litigation cost could drive down audit fees and going concern opinion (GCO) reporting conservatism in order to please clientele. Consistent with this notion, we document that auditors charge lower fees and report GCOs less conservatively when sentiment is high. However, this reduction in reporting conservatism is unwarranted; results reveal that auditors are less likely to issue GCOs to clients which subsequently file for bankruptcy during high sentiment periods. We conduct additional tests to examine whether auditors' litigation costs indeed vary with sentiment and document that auditors are less likely to be sued and the market reacts less negatively to misstatement announcements when sentiment is high. Collectively, our findings suggest that, although misstatement risk is increasing with sentiment, auditors' litigation risk actually declines. Sentiment des investisseurs, inexactitudes et comportement de l'auditeur Un sentiment des investisseurs fort a été associé à un comportement opportuniste de la part des gestionnaires lorsque les investisseurs et analystes se montrent plus optimistes. Nous élargissons l'examen de cette question en montrant que la probabilité d'inexactitudes est plus élevée lorsque le sentiment des investisseurs est fort. Bien que cela laisse entrevoir un risque d'audit élevé, nous postulons qu'une réduction concomitante des coûts des litiges des auditeurs pourrait faire diminuer les frais d'audit et le caractère conservateur de l'opinion sur la continuité d'exploitation afin de plaire aux clients. Conformément à cette notion, nous montrons que les auditeurs demandent des honoraires moins élevés et émettent des opinions moins conservatrices sur la continuité d'exploitation lorsque le sentiment est fort. Toutefois, cette diminution du caractère conservateur de l'opinion n'est pas justifiée; nos résultats indiquent que, durant les périodes où le sentiment est fort, les auditeurs sont moins susceptibles de fournir une opinion sur la continuité d'exploitation à des clients qui ultérieurement déclarent faillite. Nous effectuons des analyses additionnelles pour découvrir si les coûts des litiges des auditeurs varient réellement en fonction du sentiment des investisseurs et nous constatons que les auditeurs sont moins susceptibles de faire l'objet de poursuites et que le marché réagit moins négativement aux annonces relatives aux inexactitudes lorsque le sentiment est fort. Pris dans leur ensemble, nos résultats donnent à penser que, bien que le risque d'inexactitudes augmente parallèlement à la force du sentiment, le risque de litige des auditeurs diminue.