Les progrès de la productivité du travail depuis vingt-cinq ans

[eng] Important transformations within the french production apparatus marked the last twenty- five years. One of the most striking features of these transformations consists in the improvement of its efficiency : the amount of current goods and services produced on the average of one hour of human work increased by 3,2 between 1949 and 1974. It is thus liable to follow up the improvements effected in the efficiency of an apparatus of production by relating the amount of current goods and services to the number of hours which the production requires : this relation constitues the apparent hourly productivity of work. Since World War II, hourly productivity has not stopped from increasing, at an average rythm of 4,6 % per annum. Moreover, such an important increase not only continued but it also proved to accelerate slightly towards 1960, and far more distinctly since 1967. Annual variations of productivity depend at one and the same time on the variations of production and of activity. Before 1967, it was mainly the former which were evident, while since that period, activity variations, specially under the influence of the speedy decrease of hours of work, prevail in the explanation of productivity variations. The reflation of the hours of work increase, at the beginning of the Sixties, is only due to sectors which produce investment goods. On the other hand, nearly the whole of the sectors contribute to the acceleration observed since 1967. It is indeed the energy sector which experimentalized the most important improvements in work productivity, on account of the extent of investments carried out. Oil crisis will probably still increase the need of investments in energy which will be in benefit of the sectors which produce equipment goods. [fre] Les vingt-cinq années qui viennent de s'écouler ont été marquées par des transformations profondes de l'appareil productif français. Un des aspects les plus frappants de ces transformations est l'amélioration de son efficacité : la quantité de biens et services produite en moyenne en une heure de travail humain a été multipliée par 3,2 entre 1949 et 1974. On suit ensuite les progrès de l'efficacité d'un appareil productif en rapportant le volume de biens et services produits au nombre d'heures de travail nécessaires à cette production : ce rapport est la productivité horaire apparente du travail. Depuis la dernière guerre, cette productivité horaire n'a cessé de croître, au rythme moyen de 4,6 % par an. De plus, cette forte augmentation s'est non seulement poursuivie, mais elle a même connu une accélération légère vers 1960, et beaucoup plus nette depuis 1967. Les variations annuelles de la productivité dépendent à la fois de celles de la production et de celles de l'activité. Avant 1967, c'étaient surtout les premières qui avaient un effet visible, tandis que depuis cette date, les variations de l'activité, en particulier sous l'effet de la diminution rapide de la durée du travail, prennent le pas pour « expliquer » les variations de productivité. La relance de l'augmentation de la productivité horaire du travail au début des années 1960 est due seulement aux branches produisant des biens destinés aux investissements. En revanche, presque toutes les branches contribuent à l'accélération observée depuis 1967. Mais c'est l'énergie qui a connu les progrès de productivité du travail les plus importants, du fait de l'importance des investissements réalisés. La crise pétrolière va sans doute accroître encore cette nécessité d'investir dans l'énergie, et cela bénéficiera aux branches produisant des biens d'équipement. [spa] Los veinticinco años que acaban de transcurrir se caracterizaron por unas transformaciones de consideración en el aparato productivo francés. Uno de los rasgos que más llama la atención en dichas transformaciones es el del mejoramiento de su eficacia : la cantitad de bienes y servicios producidos en un promedio de una hora trabajada se multiplicó por un 3,2 entre 1949 y 1974. Es factible, por tanto, ir suiguiendo el curso de adelantamientos experimentados por la eficacia de un aparato productivo si se relaciona el volumen de bienes y servicios producidos con el numéro de ho ras trabajadas precisadas por dicha producciôn : esa relación constituye la productividad por hora aparente trabajada. Desde la ultima guerra, dicha productividad por hora se ha ido incrementando a ritmo medio de un 4,6 % al ano. A más, ese importante incremento no solo prosiguió sino que también experimentó en 1960 una ligera acceleración, la que se verified claramente a partir del ano 1967. Las variaciones anuales de la productividad dependen a la vez de variaciones de la producción y de las de la actividad. Antes de 1967, eran mayormente las primeras las que presentaban un efecto evidente, mientras que desde dicha fecha, les variaciones de la actividad, particularmente a consecuencia de la rápida merma de la duración del trabajo, prevalecen en la explicación de las variaciones de productividad. El renuevo del incremento de la productividad por hora trabajada a principios de los anos 60 es debido tán solo a las ramas productoras de bienes de equipo con destino a inversiones. En cambio, todas las ramas aproximadamente concurren a la acceleración observada desde el ano 1967. No obstante, la energía ha experimentado adelantamientos de mayor consideración en la productividad del trabajo a consecuencia de la importancia de las inversiones llevadas a cabo. La crisis energética incrementará sin duda la necesidad de invertir en la rama de la energía, de lo cual se beneficiarán los sectores productores de bienes de equipo.