The determinants of subjective poverty: A comparative analysis between Madagascar and Peru

(english) The multidimensionality of poverty is now fully acknowledged. A number of studies show a weak correlation between the monetary approach to poverty and household's subjective perception of wellbeing. Recent studies in developed countries demonstrate that well-being is not only based on monetary income or consumption, but also on other factors such as employment and health. This paper examines the factors that determine households’ subjective evaluation of their living standards, through a comparative analysis in two developing countries, Peru and Madagascar. Our study is based on a first-hand database grouping objective individual variables (the households’ socio-economic characteristics, environment and individual trajectories, provided by the two surveys’ panel studies), and identical questions on subjective well-being for both countries. How much do income levels influence households' welfare perceptions? Do these depend on the level of income and/or the relative position with respect to a given reference group? Apart from income, does the type of labour market inclusion or job quality have a significant impact on subjective well-being? To what extent do individual trajectories and local environment affect well-being (social origin, spatial inequalities in the district)? Finally, how important are the new dimensions of poverty such as vulnerability and social and political exclusion? _________________________________ (français) Le caractère multidimensionnel de la pauvreté est aujourd'hui universellement reconnu. Un certain nombre d'études montrent une faible corrélation entre l'approche monétaire de la pauvreté et la perception des ménages de leur bien-être. Des travaux récents ont pu montrer que, dans les pays développés, cette dernière ne dépend pas seulement du niveau de revenu ou de consommation, mais aussi d'autres facteurs (emploi, santé, etc.). Cette contribution se propose d'explorer les facteurs qui déterminent l'évaluation subjective des ménages de leur niveau de vie à partir d'une analyse comparative portant sur deux pays en développement, le Pérou et Madagascar. Pour ce faire, l'étude mobilise une base de données originale, comptant à la fois des variables individuelles objectives (caractéristiques socio-économiques des ménages, environnement et trajectoires individuelles obtenues grâce à la dimension panel des deux enquêtes), ainsi que des mesures subjectives du bienêtre identiques pour les deux pays. Quelle est la contribution du revenu à la perception du bien-être ? Celle-ci dépend-elle du niveau de revenu et/ou de la position relative par rapport à un groupe de référence qu'il convient d'identifier ? Au-delà des revenus, le type d'insertion sur le marché du travail et la qualité de l’emploi ont-ils une influence significative sur le bien-être subjectif ? Dans quelle mesure la trajectoire d’un individu et son environnement immédiat jouent sur son bien-être (origine sociale, inégalités spatiales au niveau du quartier) ? Enfin, quel est le poids des nouvelles dimensions de la pauvreté telles que la vulnérabilité et l’exclusion sociale et politique ?