Rethinking economic development

I provide a summary, reflection and assessment of the current state of economic development in both the policy and academic worlds. In terms of development policy, currently, the primary focus is on policy interventions, namely, foreign aid, aimed at fixing the “deficiencies” of developing countries. Academic research also has a similar focus, except with an emphasis in rigorous evaluation of interventions to estimate causal effects. A standard set of versatile quantitative tools is used, e.g., experimental and quasi‐experimental methods, which can be easily applied in a range of settings to estimate the causal effects of policies, which are typically presumed to be similar across contexts. In this article, I take a step back and ask whether the current practices are the best that we can do. Are foreign aid and policy interventions the best options we have for poverty alleviation? What else can be done? Is our current research strategy, characterized by rigorous but a lack of context‐specific analysis, the best method of analysis? Is there a role for other research methods, for a deeper understanding of the local context and for more collaboration with local scholars? Repenser le développement économiqueé. Dans cet article, je propose un aperçu, une réflexion et une évaluation de l'état actuel du développement économique à la fois dans les sphères politiques et universitaires. En matière de développement économique, l'attention est principalement portée sur l'intervention politique, c'est‐à‐dire l'aide extérieure visant à corriger les défaillances des pays en développement. Les recherches universitaires y portent une attention similaire, mais en mettant davantage l'accent sur l'évaluation rigoureuse de ces mêmes interventions pour en mesurer les effets de causalité. À cette fin, un ensemble d'outils quantitatifs et modulables standard sont utilisés, notamment par l'entremise de méthodes expérimentales et quasi expérimentales pouvant facilement s'appliquer à une vaste gamme de situations, et ce aux fins d'évaluations des liens de causalité engendrés par ces politiques (liens habituellement considérés comme similaires d'un contexte à l'autre). Dans cet article, je prends un peu de recul pour m'interroger sur la pertinence des pratiques actuelles. Les interventions politiques et l'aide extérieure offrent‐elles les meilleures options pour réduire la pauvreté? Que pouvons‐nous faire d'autre? Notre stratégie de recherche actuelle, caractérisée par des analyses rigoureuses mais peu adaptées à des contextes spécifiques, est‐elle la meilleure? D'autres méthodes de recherche peuvent‐elles permettre de mieux comprendre les contextes régionaux et favoriser une meilleure collaboration avec les intellectuels locaux?