Author
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- Odile Andan
(LET - Laboratoire d'économie des transports - UL2 - Université Lumière - Lyon 2 - ENTPE - École Nationale des Travaux Publics de l'État - CNRS - Centre National de la Recherche Scientifique)
- Pascal Pochet
(LET - Laboratoire d'économie des transports - UL2 - Université Lumière - Lyon 2 - ENTPE - École Nationale des Travaux Publics de l'État - CNRS - Centre National de la Recherche Scientifique)
- Jean-Louis Routhier
(LET - Laboratoire d'économie des transports - UL2 - Université Lumière - Lyon 2 - ENTPE - École Nationale des Travaux Publics de l'État - CNRS - Centre National de la Recherche Scientifique)
- Scheou Bernard
Abstract
PROBLEMATIQUE - Ces dernières décennies ont été fortement marquées en France par le mouvement bien identifié de la périurbanisation. Cette expansion urbaine s'accompagne d'une reconfiguration des localisations des fonctions urbaines, entraînant une modification des déplacements qui leur sont liés. Largement confortée par le spectaculaire développement de la motorisation, elle pose des problèmes de maîtrise des flux dans la mesure où elle génère une plus grande mobilité en voiture. Le retour à une croissance soutenue pose en des termes plus cruciaux encore l'accroissement de la mobilité qu'il faut en attendre.METHODOLOGIE - Le terrain d'étude choisi est la métropole lyonnaise (délimitée par l'aire des 45 km autour de Lyon), les données statistiques sont constituées des fichiers individuels des recensements de 1975 et 1990, permettant de connaître les caractéristiques des migrations alternantes des actifs. Plusieurs angles et niveaux d'analyse sont privilégiés : une description des grandes évolutions spatiales des migrations alternantes sur le périmètre, la mise en évidence des dynamiques communales à l'origine des évolutions des localisations des différents types d'activités et des résidences, et enfin l'analyse des déterminants des distances domicile-travail à un niveau "micro", individu ou ménage.RESULTATS - Avec une croissance de +3,5% en rythme annuel, le fort accroissement annuel des km générés par les navettes traduit la dissociation croissante des lieux d'habitat et d'emploi. Les flux d'orientation radiale sont toujours aussi dominants, même si l'on assiste à un léger déplacement du pic des flux depuis la zone la plus centrale vers la périphérie dense de 1ère couronne de l'agglomération (de 5 à 7,5 km du centre de la zone). Dans un contexte de transformation de l'emploi, d'étalement urbain et de bimotorisation croissante des ménages, les évolutions d'activités et de populations résidentes - parfois spectaculaires -, que connaissent les communes, contribuent à l'augmentation de la mobilité. Ces "turbulences communales" rendent plus difficiles pour les actifs l'ajustement entre lieu d'emploi et de résidence, les logiques de localisation de l'habitat et de l'emploi étant souvent divergentes au plan local. Plus précisément, au niveau communal, les mouvements résidentiels semblent avoir entraîné de plus larges modifications des migrations alternantes que les évolutions qui ont touché la localisation des emplois. La mobilité résidentielle des Lyonnais vers les espaces périurbains entraîne en effet un net allongement des distances : les "néo-périurbains" sont bien plus nombreux à travailler loin de leur domicile (plus de 10 km à vol d'oiseau pour 40% d'entre eux), une proportion élevée demeurant dépendante du pôle lyonnais en matière d'emploi. Cet effet demeure très fort une fois contrôlés les effets des autres marqueurs sociaux comme la profession et le sexe des actifs ou encore la présence d'enfants dans le foyer. Plus encore, les migrations résidentielles centrifuges en direction du périurbain - généralement pour accéder à la propriété d'une maison individuelle - sont un puissant facteur d'homégénéisation "par le haut" des distances quotidiennes, les femmes se rapprochant les hommes, les employés et ouvriers rattrapant les cadres et professions intermédiaires. L'éloignement du centre et la faible densité en emplois de ces zones impliquent de longues migrations quotidiennes même lorsque les revenus sont peu élevés. L'accroissement des distances est donc très lié au mouvement de périurbanisation résidentielle. Ce processus de développement urbain pose le problème de la maîtrise de la circulation automobile à des échelles de plus en plus larges.
Suggested Citation
Odile Andan & Pascal Pochet & Jean-Louis Routhier & Scheou Bernard, 1999.
"Stratégies de localisation résidentielle des ménages et mobilité domicile-travail,"
Working Papers
halshs-00088045, HAL.
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RePEc:hal:wpaper:halshs-00088045
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