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Les filières scientifiqueset l'emploi

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  • Catherine Béduwé

    (LIRHE - Laboratoire Interdisciplinaire de recherche sur les Ressources Humaines et l'Emploi - UT Capitole - Université Toulouse Capitole - UT - Université de Toulouse - CNRS - Centre National de la Recherche Scientifique)

  • Bernard Fourcade

    (LIRHE - Laboratoire Interdisciplinaire de recherche sur les Ressources Humaines et l'Emploi - UT Capitole - Université Toulouse Capitole - UT - Université de Toulouse - CNRS - Centre National de la Recherche Scientifique)

  • Jean-François Giret

    (CEREQ - Centre d'études et de recherches sur les qualifications - ministère de l'Emploi, cohésion sociale et logement - M.E.N.E.S.R. - Ministère de l'Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche)

  • Sylvie Moullet

    (CEREQ - Centre d'études et de recherches sur les qualifications - ministère de l'Emploi, cohésion sociale et logement - M.E.N.E.S.R. - Ministère de l'Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche)

Abstract

La désaffection pour les études en Sciences fondamentales à l'universitéIl existe en France une inquiétude certaine sur l'avenir des formations scientifiques. Lapremière impression que l'on retire de la lecture des nombreux rapports qui se sont penchés sur laquestion en France (Blandin Renar 2002, Porchet 2002, 2003, Ourisson 2002), en Europe (par exWilen 2006) ou dans les pays de l'OCDE (OCDE 2005) est l'absence de consensus sur la notion descientifique, aussi bien en termes de formation que d'activité professionnelle. Il s'agit d'une notion aumieux conventionnelle, définie souvent de manière ad hoc et donc source de nombreuses ambiguïtés.Le premier objectif de ce rapport est de préciser très clairement ce que l'on entend par formationscientifique d'une part, activité scientifique d'autre part.Les formations scientifiques sont celles qui délivrent des connaissances en sciences, sciencesfondamentales (maths physique chimie, sciences de la nature ou de la vie) ou sciences appliquées(sciences de l'ingénieur, sciences techniques et technologiques, y.c informatique). Les premièresconduisent à des diplômes de sciences fondamentales délivrés principalement par les Universités,tandis que les secondes mènent aussi bien à des diplômes universitaires qu'à des DUT, des BTS etdes diplômes d'ingénieur. Forts de ces précisions1, on constate que la désaffection des étudiantssemble avérée pour l'ensemble de ces formations, mais tout particulièrement si l'on se réfère auxinscriptions en 1er cycle universitaire de sciences fondamentales ; amorcée en 1995, elle se poursuitinexorablement depuis du fait des jeunes titulaires d'un Bac S qui préfèrent s'inscrire dans les filièressélectives (Santé, IUT, STS, CPGE) ou dans les disciplines de sciences appliquées (sciences del'ingénieur ou sciences informatiques) (Partie A1 de ce rapport) plutôt qu'en DEUG de sciences. Lesformations universitaires de 2ème et 3ème cycle en sciences sont, peut-être pour l'instant ? peutouchées mais deux choses peuvent l'expliquer : la présence d'un nombre important d'étudiantsétrangers (Tomasini 2005) et le fait que les élèves de certaines formations d'ingénieurs et ceux desEcoles Normales Supérieures réintègrent le circuit universitaire en deuxième cycle.Cette désaffection concerne la plupart des pays de l'OCDE mais la France semble être parmiles pays européens les plus touchés (Auriol 2005). Les raisons de cette désaffection sontrégulièrement évoquées et semblent à peu près connues (OCDE 2005, Lille 2005). Au delà d'unecrise idéologique qui amène les citoyens et notamment les jeunes à douter du fait que la Science soitsource de progrès, les causes de la désaffection renvoient souvent au fonctionnement du système deformation : les élèves titulaires d'une formation secondaire scientifique sont de plus en plus nombreuxà poursuivre des études supérieures en dehors du domaine des sciences (hors Santé et STAPS). Lecas est particulièrement net en France dès lors que l'on sépare les Sciences fondamentales desSciences appliquées, distinction qui recoupe largement celle de la sélectivité des filières de formation.Ainsi les jeunes Bacheliers S se dirigent en priorité vers des études où l'accès est limité (CPGE, IUT,STS, Ecole recrutant au niveau du baccalauréat) et si la majorité d'entre eux entre à l'Université (60%)ils ne sont finalement qu'une minorité (25% des Bacheliers S de l'année) à entamer des études enDeug de Sciences. Encore observe t-on que la moitié de ces derniers (47%) avait déposé un dossierdans une filière sélective en terminale et qu'une petite moitié seulement dit avoir choisi ces études parintérêt pour leur contenu (Lemaire Leseur 2005). Ces comportements sont par ailleurs logiquesquand on sait que le choix d'une Terminale S correspond, pour l'essentiel des jeunes (et de leursfamilles), à d'autres critères que le goût des Sciences (c'est la "voie royale" pour faire des étudessupérieures).

Suggested Citation

  • Catherine Béduwé & Bernard Fourcade & Jean-François Giret & Sylvie Moullet, 2006. "Les filières scientifiqueset l'emploi," Post-Print halshs-00131873, HAL.
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