La prime de développement : un rôle incitatif discutable

[eng] Development subsidies its value as a form of incentive - For the past fifteen years, the State has been creating subsidies in view of promoting industrialization in less developed regions, chiefly in the West of France. The present study tries to evaluate the real effectiveness of these subsidies in the four departments of the Loire region benefiting from such assistance: Loire Atlantique, Maine-and-Loire, Mayenne, and Vendée. The main conclusions will be sumarized here. . — From 1962 to 1972, 99 % of the jobs that employers in industry proposed to create within the framework of these subsidies were actually created; 89% of the planned amount of investments were actually made. These results cover two very different phenomena: certain employers did better than they had initially foreseen, while others (one out of two) did not attain their goals. However, one employer out of four received no subsidy benefits as the Administration was somewhat strict, especially when the number of jobs actually created did not come up to expectations. . — Among jobs created through these development subsidies, there are proportionately more non-managerial positions than is usual in the existing industrial structures. In addition, such jobs are more frequently held by women, although the exception of Vendée shows the importance, in this respect, of job demand. The percentage of subsidized jobs in the total growth of salaried employment — between 40 % and 60 % — is smaller than one would have initially imagined. This reflects the lack of information of certain employers, the creation and disappearance of certain jobs, and also the important role which small firms play in development. As the development subsidy is but one element in an overall programme aimed at stimulating the activity of regions, and as it is only paid after a 3 year period, it can best be considered as a supporting measure which ultimately takes the form of an increase in working cash. [fre] Depuis une quinzaine d'années, l'État a créé des aides à l'industrialisation au bénéfice des régions défavorisées, et principalement en faveur de l'Ouest de la France. L'étude présentée ici cherche à apprécier l'efficacité réelle de ces aides pour les quatre départements des pays de la Loire qui y avaient droit : la Loire-Atlantique, le Maine-et-Loire, la Mayenne et la Vendée. On résumera ici les principaux résultats. • de 1962 à 1972, 99 % des emplois que les industriels s'étaient proposés de créer dans le cadre de ces primes ont été effectivement créés; 89 % du montant annoncé des investissements a été effectivement réalisé. Ce bilan recouvre deux phénomènes très différents : certains chefs d'entreprise ont dépassé leurs prévisions, tandis que d'autres (un sur deux) ne les atteignaient pas. Mais un industriel sur quatre n'a rien perçu de la prime prévue, car l'Administration fut assez stricte, surtout lorsque le nombre d'emplois effectivement créés n'atteignaient pas les prévisions. . • parmi les emplois créés grâce i des primes de développement, il y a proportionnellement plus d'emplois d'exécution qu'il n'y en a au sein du tissu industriel existant. Ils sont également plus souvent occupés par des femmes — encore que l'exception de la Vendée rappelle l'importance, sur ce point, de la demande d'emploi. La part des emplois primés dans la croissance totale de l'emploi salarié, comprise entre 40 % et 60%, est plus faible que ce que l'on aurait pu penser spontanément. Cela reflète le manque d'information de certains industriels, les créations et disparitions continuelles d'emplois, l'importance aussi des petites entreprises dans le développement. Élément d'un ensemble destiné à stimuler l'activité des régions, la prime de développement (qui est versée au bout de trois ans) doit sans doute être considérée comme une mesure d'accompagnement qui prend la forme d'un allégement de trésorerie. [spa] La prima de desarrollo : un discutible incentivo - Hace unos quince anos, el Estado instauré ayudas por industrialization en beneficio de regiones desfavorecidas, especialmente en beneficio del Oeste de Francia. El estudio que aquí presentamos intenta evaluar la efectiva eficacia de dichas ayudas para los cuatro departamentos del Loire que tenian derecho a beneficiarse de ellas, o sea : Loire-Atlantique, Maine-et-Loire, Mayenne y Vendée. A continuation van resenados los principales resultados. . — de 1962 a 1972, el 99 % de los empleos que los industriales se habían propuesto crear dentro del marco de esas primas fueron creados; el 89 % del total fijado con relation a inversiones se llevó a efecto. Esos resultados ponen de manifiesto dos fenómenos sumamente dispares : algunos empresarios superaron sus previsiones mientras que otros (uno de cada dos) no lo consiguieron. Mas, de cada cuatro industriales, no se beneficiaron de la prima anunciada ya que la Administración se mostró bastante rigorosa sobre todo al darse el caso de que el número efectivo de empleos creados no alcanzaba el total previsto. . — entre los empleos creados mediante primas de desarrollo, hay, en proporción, mayor número de empleos de ejecucion que en la rama industrial actualmente. Además, esos empleos casi siempre son mujeres las que los desempenan si bien la excepción, por lo que se refiere a la region de Vendée, confirma la importancia, sobre el particular, de la demanda de empleos. La proporción de los empleos primados dentro del incremento total de empleos remunerados — proporción que oscila entre un 40 y un 60 % es mas baja de lo que era de suponer. Ello atestigua que unos cuantos industriales carecen de información, que hay constantes creaciones y ceses de trabajo así como la importancia que tienen en el desarrollo las pequenas empresas. Elemento de un conjunto de condiciones cuyo objecto consiste en estimular la actividad regional, la prima de desarrollo (la cual se otorga al cabo de tres años) debe de considerarse, sin duda alguna, a modo de medida complementaria que se presenta como un alijeramiento de tesorería.