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Islamic Interest-Free Banking: A Theoretical Analysis (Le système bancaire islamique: analyse théorique d'un système qui ne fait pas appel à l'intérêt) (La prohibición islámica de los intereses bancarios: Análisis teórico)

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  • Mohsin S. Khan

    (International Monetary Fund)

Abstract

This paper begins by describing the basic concepts of Islamic banking, focusing in particular on the issue of elimination of the rate of interest from the system. Islam expressly prohibits a fixed or predetermined return on financial transactions but allows uncertain rates of return deriving from risk-taking activities. Consequently, a banking structure in which the return for the use of money fluctuates according to actual profits made from such use would be consistent with the precepts of Islam. The view that profits are legitimate, even though interest rates are not, has provided the basic foundation for the development and implementation of Islamic banking. In such a system profits and losses are expected to be shared between banks and economic agents according to certain predefined rules. The depositor is treated as if he were a shareholder of the bank and is thus entitled to a share of the profits made by the bank. He is not, however, guaranteed the nominal value of his deposit or a predetermined rate of return on the deposit. The system is symmetrical, so that if the bank incurs losses, the depositor is expected to share in these as well, and the nominal value of his deposit would be reduced. On the other side of the balance sheet the bank is also not permitted to charge a fixed rate of interest on loans; instead it must engage in some type of a profit- or loss-sharing arrangement with borrowers. Broadly speaking, therefore, the Islamic banking system can be regarded as an equity-based, rather than an interest-based, system. On the basis of this concept of equity participation, a relatively simple theoretical model is developed in the paper to examine the workings of the Islamic banking system. It is shown that the Islamic system may well turn out to be better suited than the interest-based, or traditional, banking system to adjust to shocks that can lead to banking crises. In an equity-based system, shocks to asset positions are immediately absorbed by changes in the nominal values of shares (deposits) held by the public in the bank. Therefore, the real values of assets and liabilities of banks would be equal at all points in time. In the traditional banking system, since the nominal value of deposits is guaranteed, such shocks can cause a divergence between real assets and real liabilities, and it is not clear how this disequilibrium would be corrected and how long the process of adjustment would take. The paper concludes that from an economic standpoint the principal difference between the Islamic and the traditional banking systems is not that one allows interest payments and the other does not. The more relevant distinction is that the Islamic system treats deposits as shares and accordingly does not guarantee their nominal value, whereas in the traditional system such deposits are guaranteed either by the banks or by the government. /// L'auteur de la présente étude commence par décrire les concepts sur lesquels repose le système bancaire islamique en insistant plus particulièrement sur l'absence de taux d'intérêt dans ce système. Les règles de l'islam interdisent expressément d'assortir les transactions financières d'un taux de rentabilité fixe ou préétabli, mais les activités qui présentent un certain risque peuvent avoir un taux de rentabilité indéterminé. Une structure bancaire dans le cadre de laquelle la rentabilité de l'utilisation de la monnaie fluctue en fonction des bénéfices que son utilisation a procurés est donc compatible avec les préceptes de l'islam. L'opinion selon laquelle les bénéfices sont légitimes même si les taux d'intérêt ne le sont pas a servi de base à l'élaboration et à la mise en oeuvre du système bancaire islamique. Dans le cadre de ce système, bénéfices et pertes doivent être répartis entre les banques et les agents économiques en vertu de certaines règles préétablies. Le déposant est traité comme un des actionnaires de la banque et peut donc recevoir une partie des bénéfices qu'elle réalise. Il n'a toutefois pas la garantie que la valeur nominale de ses dépôts restera inchangée ou qu'il obtiendra un taux de rentabilité préétabli. Le système fonctionne de manière symétrique; autrement dit, si la banque subit des pertes, le déposant doit en assumer une part et la valeur nominale de ses dépôts s'en trouvera réduite d'autant. En contrepartie, la banque n'est pas autorisée non plus à percevoir un taux d'intérêt fixe sur les prêts. Elle doit, au contraire, se mettre d'accord avec ses emprunteurs sur un système de partage des bénéfices ou des pertes éventuels. De manière générale, le système bancaire islamique peut donc être considéré comme un système de prise de participation et non pas comme un système reposant sur l'intérêt. En se fondant sur ce concept de participation au capital, l'auteur élabore, dans le cadre de la présente étude, un modèle théorique relativement simple pour examiner le fonctionnement du système bancaire islamique. Il montre qu'en définitive ce système se prête peut-être mieux que le système bancaire traditionnel, fondé sur les taux d'intérêt, aux ajustements qu'exigent les brusques changements qui risquent de provoquer des crises bancaires. Dans un système fondé sur une participation au capital, les chocs au niveau des avoirs sont immédiatement absorbés par une variation de la valeur nominale des parts (dépôts) détenues par le public dans les banques. La valeur réelle des avoirs et celle des engagements des banques sont donc égales à tout moment. Dans un système bancaire traditionnel, où la valeur nominale des dépôts est garantie, ces chocs risquent d'engendrer un écart entre avoirs réels et engagements réels et, à première vue, il n'est pas du tout clair comment un tel déséquilibre, s'il venait à se produire, pourrait être corrigé et combien de temps il faudrait pour opérer l'ajustement. L'auteur conclut que, d'un point de vue économique, la principale différence entre le système bancaire traditionnel et le système bancaire islamique ne réside pas dans le fait que le premier autorise les paiements au titre des intérêts tandis que le second ne le fait pas. Il existe entre les deux systèmes une distinction plus importante: le système islamique considère les dépôts comme des prises de participation et ne garantit donc pas leur valeur nominale, tandis que, dans le système traditionnel, la valeur de ces dépôts est garantie par la banque qui les accepte ou par l'Etat. /// En este trabajo se presenta en primer lugar una descripción de los conceptos básicos de la banca islámica, centrada en particular en la cuestión de la eliminación del tipo de interés del sistema. La religión islámica prohíbe expresamente el cobro de intereses fijos o predeterminados sobre las transacciones financieras, pero permite tasas de rentabilidad variables derivadas de actividades que suponen un riesgo. En consecuencia, una estructura bancaria en la cual la rentabilidad correspondiente al uso del dinero fluctúa de acuerdo con las ganancias reales obtenidas es compatible con los preceptos del islamismo. La premisa de que las ganancias son legítimas, pero no así los tipos de interés, ha constituido la base del desarrollo y funcionamiento de la banca islámica. En este sistema se prevé que los bancos y agentes económicos compartirán las ganacias y pérdidas de confomidad con ciertas normas predeterminadas. Se considera que el depositante es un accionista del banco y, por consiguiente, tiene derecho a participar en las ganancias obtenidas por el mismo. Sin embargo, no se le garantiza el valor nominal de su depósito ni una tasa de rentabilidad predeterminada. El sistema es simétrico, de forma tal que si el banco sufre pérdidas el depositante también tendrá que compartirlas y el valor nominal de sus depósitos se reducirá. Del otro lado del balance, tampoco se permite que el banco cobre un tipo de interés fijo sobre los préstamos, sino que debe llegar a algún tipo de acuerdo para compartir las pérdidas y ganancias con los prestatarios. Por lo cual, en términos generales, se puede considerar que en el islamismo el sistema bancario se basa en el capital y no en los intereses. Sobre la base de este concepto de participación en el capital, en el documento se desarrolla un modelo teórico relativamente sencillo para analizar el funcionamiento del sistema bancario islámico. Se muestra que es muy probable que el sistema islámico se pueda adaptar más fácilmente que el sistema bancario tradicional, basado en el interés, a conmociones que pueden provocar crisis bancarias. En un sistema basado en el capital, las conmociones sufridas por la posición del activo quedan absorbidas inmediatamente mediante la variación del valor nominal de las acciones (depósitos) del público en el banco. Por consiguiente, el valor real de los activos y pasivos de los bancos sería igual en todo momento. En el sistema bancario tradicional, como se garantiza el valor nominal de los depósitos, estas conmociones pueden provocar una divergencia entre los activos y pasivos reales, y no se conoce claramente la forma de corregir este desequilibrio ni la duración del proceso de ajuste. En el documento se llega a la conclusión de que, desde el punto de vista económico, la principal diferencia entre el sistema bancario internacional y el islámico no reside en que uno permite el pago de intereses y el otro no lo hace. La distinción más pertinente es que en el sistema islámico se considera que los depósitos son acciones y entonces no se garantiza su valor nominal, mientras que en el sistema tradicional dichos depósitos están garantizados ya sea por los bancos o el gobierno.

Suggested Citation

  • Mohsin S. Khan, 1986. "Islamic Interest-Free Banking: A Theoretical Analysis (Le système bancaire islamique: analyse théorique d'un système qui ne fait pas appel à l'intérêt) (La prohibición islámica de los intereses," IMF Staff Papers, Palgrave Macmillan, vol. 33(1), pages 1-27, March.
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