L'entreprise de transport "taxi-brousse" dans une préfecture de l'ouest ivoirien (Guiglo)

Les "taxis-brousses" et "mille-kilos" sont-ils condamnés à disparaître ? ces Peugeot familiales, ces minibus Renault ou Toyota, éléments pittoresques du paysage africain, devront-ils laisser la place aux grands cars modernes ? En Côte d'Ivoire, la question est posée depuis les années 80. Alors qu'ils assuraient jusqu'à cette date l'essentiel du transport collectif inter-urbain, ces véhicules de faible capacité sont supplantés progressivement par des cars, modernes et confortables, sur les grandes lignes, grâce à la mise en place de tarifs plus compétitifs, et d'horaires fixes. Pourquoi s'interroger sur une transformation qui semble profiter aux consommateurs, leur permettant d'accéder à un mode de transport plus sûr, plus confortable, et moins cher ? La question ne se poserait pas si, à travers cette évolution, la structure des petites entreprises de transport n'était pas bouleversée par la concurrence sur les prix, en amont, toutes les activités connexes au système de transport des taxi-brousse ne connaissaient pas des difficultés suite à la désertion des passagers. Il nous a donc semblé utile de repérer le système de transport taxi-brousse et minibus, dont nous avons mesuré l'efficacité à plusieurs reprises, pour savoir si des améliorations ne permettraient pas de revigorer le tissu des entreprises existantes et de mieux intégrer les cars modernes pour un meilleur fonctionnement du transport inter-urbain.