Author
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- Simon Macaire
(LEO - Laboratoire d'économie d'Orleans [2008-2011] - UO - Université d'Orléans - CNRS - Centre National de la Recherche Scientifique)
- Nicolas Dubois-Dunilac
(LEO - Laboratoire d'économie d'Orleans [2008-2011] - UO - Université d'Orléans - CNRS - Centre National de la Recherche Scientifique)
Abstract
La démocratisation de l'accès à l'enseignement supérieur conduit neuf bacheliers sur dix à poursuivre leurs études l'année qui suit l'obtention du baccalauréat d'après le panel de l'Education Nationale de 2002. Néanmoins, le choix des études et l'orientation en terminale témoignent de la persistance d'inégalités sociales dans l'accès à certaines filières sélectives post-bac. Ainsi, plusieurs études ont montré que, non seulement, le contexte social et scolaire, mais aussi, les caractéristiques des établissements sont déterminants dans l'accès à certaines études comme les CPGE, les STS ou encore les DUT [1 ou 2].Cette orientation scolaire à la fin de la terminale est la conséquence d'un vœu, reflétant le projet exprimé au printemps précédent l'obtention du baccalauréat. L'élève prend une option, à la fois sur une formation supérieure et sur un lieu de formation. Ce choix est souvent contraint, d'une part, par l'histoire scolaire de l'élève qui a intériorisé ses possibilités d'études supérieures, en fonction notamment de son niveau, de la filière choisie ou encore de ses possibilités financières, et d'autre part, par l'offre de formation sur un territoire plus ou moins vaste [3]. Cette auto-sélection a pour conséquence, la plupart du temps, une adéquation entre le vœu d'études exprimé avant l'obtention du baccalauréat et les études poursuivies. Mais que deviennent les élèves dont le vœu n'a pas été satisfait ?Cette communication se donne pour objectif d'étudier les bacheliers dont le projet n'a pas abouti. Quelles sont leurs caractéristiques sociales et scolaires ? Quel était leur projet ? Quelle réorientation ont-il dû engager ? Est-ce une réorientation totale – changement complet de formation ou sortie du système éducatif – ou une réorientation partielle – même formation supérieure mais changement de lieu ? Enfin, quels en sont les déterminants ?A partir d'une enquête menée conjointement par le rectorat de l'Académie d'Orléans-Tours et le centre associé CEREQ d'Orléans, portant sur le projet des bacheliers de la région Centre, nous questionnerons la réorientation subie (entendue comme le changement soit de formation, soit du lieu de formation ou encore de l'ensemble des deux aspects) des bacheliers n'ayant pas réalisé leur projet. Nous interrogerons la contrainte territoriale qui pèse sur les difficultés d'orientation en région Centre.Près de 8000 bacheliers généraux et technologiques des lycées publics et privés, soit 54% des bacheliers de la région Centre en 2004, ont répondu à un questionnaire écrit à l'automne 2004. Il apparaît qu'un quart d'entre eux n'a pas accédé à son choix initial. Pour un cinquième, il s'agit d'une réorientation géographique. Sans surprise, les bacheliers technologiques subissent proportionnellement davantage l'insatisfaction liée au refus du projet initial et se tournent alors davantage vers le marché du travail (un peu plus d'un tiers contre 13% pour les bacheliers généraux). De leur côté, les bacheliers généraux se réorientent vers d'autres études supérieures. Parmi ces élèves, seuls quatre bacheliers de la filière Scientifique sur dix rejoignent une licence universitaire, montrant ainsi leur volonté d'accéder à une filière sélective. Pour comprendre les stratégies mises en place, des variables explicatives portant sur les résultats au baccalauréat, sur le refus d'admission en filière sélective, sur le coût des études, sur le choix de l'établissement, sa localisation, sa spécificité et sa réputation seront prises en compte afin d'établir les principaux déterminants de la réorientation. Bibliographie : [1] S. Lemaire, 2005, « Les premiers bacheliers du panel : aspirations, image de soi et choix d'orientation », Education et Formations, n°72, MEN, pp.137-153[2] N. Nakhili, 2005, « Impact du contexte scolaire dans l'élaboration des choix d'études supérieures des élèves de terminale », Education et Formations, n°72, MEN, pp.155-167[3] S. Ertul et J-R Bertrand, 2005, « Parcours, disparités territoriales et enseignement secondaire en région Pays de la Loire », communication au séminaire « Education et Formation : disparités territoriales et régionales », 39 pages
Suggested Citation
Simon Macaire & Nicolas Dubois-Dunilac, 2006.
"Les déterminants de la réorientation des bacheliers lorsque le projet d'études n'est pas satisfait : l'exemple de la région Centre,"
Working Papers
halshs-00081289, HAL.
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