Monographie Open Food France

Open Food Network (OFN) est un réseau international fondé autour d'un outil logiciel libre qui peut se définir comme un facilitateur de circuits courts au service du développement local et autonome des producteurs et des consommateurs. Il développe un logiciel d'aide à l'organisation de circuits courts - principalement alimentaires - et fournit également diverses prestations telles que des formations, des études ou de l'accompagnement. Ses principaux membres et usagers sont des producteurs et des distributeurs (groupements d'achats, coopératives de consommateurs, entreprises de distribution, AMAP) du secteur agro-alimentaire. Open Food Network fournit différents services informatiques à ces opérateurs de circuits courts tels qu'une plateforme de réservation et d'achat de produits pour les consommateurs finaux, des outils de gestion des stocks, de facturation. Le logiciel est développé en code Ruby sous licence GNU Affero General Public License, ce qui autorise sa libre utilisation et son amélioration à la condition de republier systématiquement les changements réalisés. Open Food France est l'instance française d'Open Food Network. Constituée en association, elle est chargée de promouvoir les circuits courts ainsi que l'utilisation du logiciel Open Food sur le territoire français. Elle agit aussi en tant qu'interface avec l'équipe de développement internationale. Elle est étroitement liée à la coopérative CoopCircuits, créée début 2020, qui fournit des prestations commerciales autour de l'utilisation de la plateforme. La monographie d'Open Food France a été réalisée dans le cadre du programme de recherche TAPAS,qui vise à approfondir la distinction entre les « entreprises plateformes » et les plateformes dites « collaboratives » ou « alternatives ». Alors que les premières se caractérisent par une gouvernance verticale et l'appropriation de l'essentiel de la valeur créée par le gestionnaire de la plateforme, les plateformes alternatives s'organisent de manière plus horizontale et répartissent des faisceaux de droits sur les ressources créées, selon la logique de partage des communs. Elles dessinent un champ susceptible de s'émanciper des principes purement marchands afin de mieux répondre à des impératifs de soutenabilité sociale et environnementale, en mobilisant une pluralité de principes économiques et en créant des articulations avec les initiatives des communs numériques et de l'économie sociale et solidaire.