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- Luc Behaghel
(PJSE - Paris Jourdan Sciences Economiques - UP1 - Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - ENS-PSL - École normale supérieure - Paris - PSL - Université Paris Sciences et Lettres - INRA - Institut National de la Recherche Agronomique - EHESS - École des hautes études en sciences sociales - ENPC - École des Ponts ParisTech - CNRS - Centre National de la Recherche Scientifique, PSE - Paris School of Economics - UP1 - Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - ENS-PSL - École normale supérieure - Paris - PSL - Université Paris Sciences et Lettres - EHESS - École des hautes études en sciences sociales - ENPC - École des Ponts ParisTech - CNRS - Centre National de la Recherche Scientifique - INRAE - Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement, J-PAL Europe - Abdul Latif Jameel Poverty Action Lab - Europe, IPP - Institut des politiques publiques)
- Clément de Chaisemartin
(J-PAL Europe - Abdul Latif Jameel Poverty Action Lab - Europe, IPP - Institut des politiques publiques, UC Santa Barbara - University of California [Santa Barbara] - UC - University of California)
- Marc Gurgand
(J-PAL Europe - Abdul Latif Jameel Poverty Action Lab - Europe, IPP - Institut des politiques publiques, PSE - Paris School of Economics - UP1 - Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - ENS-PSL - École normale supérieure - Paris - PSL - Université Paris Sciences et Lettres - EHESS - École des hautes études en sciences sociales - ENPC - École des Ponts ParisTech - CNRS - Centre National de la Recherche Scientifique - INRAE - Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement, PJSE - Paris Jourdan Sciences Economiques - UP1 - Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - ENS-PSL - École normale supérieure - Paris - PSL - Université Paris Sciences et Lettres - INRA - Institut National de la Recherche Agronomique - EHESS - École des hautes études en sciences sociales - ENPC - École des Ponts ParisTech - CNRS - Centre National de la Recherche Scientifique)
Abstract
The Sourdun Internat d'Excellence (boarding school of excellence) was opened in September 2009. It concentrates significant resources on lower and upper secondary pupils from poorer backgrounds and at the median of the French attainment distribution. In 2009 and 2010, the boarding school received more applications than it had places. Places were randomly allocated to the eligible pupils, leading to the formation of two perfectly comparable groups, the group attending the boarding school and a control group. This report presents the results of tracking the school careers of these pupils, now that they have all reached baccalauréat age. 47% of the pupils in the control group obtained the general baccalauréat, whereas this figure was 68% for the pupils at Sourdun. This increase of 21 percentage points is due partly to a drop in the number of pupils leaving without a qualification (this effect is observed mainly among the girls) and partly to the substitution of the technical baccalauréat with the general baccalauréat (this effect is observed mainly among the boys). The results show that it is possible to radically transform the school careers of pupils from poorer backgrounds, undermining the notion that education policy is powerless to overcome inequality. But by investing significant resources in pupils with average attainment levels, Sourdun does not answer the question of what to do for pupils with the lowest attainment levels. ASPIRATIONS SCOLAIRES ET LUTTE CONTRE LE DECROCHAGE : ACCOMPAGNER LES PARENTS Retour d'expérience n°2 Novembre 2014 Dominique Goux Marc Gurgand Eric Maurin Interrogés en fin de collège, la très grande majorité des parents d'élèves de troisième pensent que leur enfant obtiendra le baccalauréat, y compris quand ses résultats scolaires et ses chances de réussir au lycée sont en réalité très faibles. De fait, parmi les élèves les plus en difficulté et les plus exposés au décrochage, très peu envisagent la possibilité de l'apprentissage ou d'une formation professionnelle courte au lycée, ce qui reflète le déficit d'image de ces formations en France. Dans le cadre d'une expérimentation menée dans des classes de troisième dans l'académie de Versailles, nous montrons que deux réunions spécifiques entre le principal du collège et les parents des élèves les plus faibles suffisent à faire évoluer très sensiblement les projets des familles et à élargir le spectre des orientations envisagées. Un tel ajustement des aspirations s'accompagne par la suite d'une importante réduction du décrochage scolaire, au profit de scolarités sans redoublement dans les centres d'apprentissage ou les lycées professionnels de l'académie. Deux ans après cette intervention très simple, le décrochage qui est de 20% dans cette population d'élèves est ramené à 15%. En utilisant des données sur les groupes d'amis au sein des classes, nous montrons également que l'intervention s'accompagne d'une amélioration de l'intégration scolaire des élèves les plus faibles. Ils interagissent davantage avec leurs camarades ayant de meilleurs résultats : cette évolution des rapports entre élèves dans les classes représente sans doute l'une des clés de la réussite du dispositif expérimenté. • Les familles des élèves de troisième en difficulté scolaire surestiment souvent leurs chances de poursuivre des études jusqu'au baccalauréat et envisagent peu la possibilité de l'apprentissage ou d'une formation professionnelle courte. • Quelques réunions collectives entre les familles des élèves les plus faibles et le principal du collège, menées tôt dans l'année, parviennent à faire évoluer les projets des jeunes et des familles et à élargir le spectre des orientations envisagées. • En conséquence, ces réunions permettent de réduire d'un quart le taux de décrochage, et les élèves concernés réussissent leur scolarité dans les formations professionnelles courtes. • L'intervention affecte également les relations sociales : les élèves les plus faibles interagissent davantage avec leurs camarades ayant de meilleurs résultats. J-PAL, laboratoire d'action contre la pauvreté, est un réseau de chercheurs du monde entier qui utilisent la méthode de l'évaluation par assignation aléatoire. L'objectif de J-PAL est de réduire la pauvreté en contribuant à ce que les politiques publiques soient fondées sur des études scientifiques rigoureuses. www.povertyactionlab.org L'Institut des politiques publiques (IPP) est développé dans le cadre d'un partenariat scientifique entre PSE et le CREST. L'IPP vise à promouvoir l'analyse et l'évaluation quantitatives des politiques publiques en s'appuyant sur les méthodes les plus récentes de la recherche en économie. www.ipp.eu ASPIRATIONS SCOLAIRES ET LUTTE CONTRE LE DECROCHAGE : ACCOMPAGNER LES PARENTS Retour d'expérience n°2 Novembre 2014 Dominique Goux Marc Gurgand Eric Maurin Interrogés en fin de collège, la très grande majorité des parents d'élèves de troisième pensent que leur enfant obtiendra le baccalauréat, y compris quand ses résultats scolaires et ses chances de réussir au lycée sont en réalité très faibles. De fait, parmi les élèves les plus en difficulté et les plus exposés au décrochage, très peu envisagent la possibilité de l'apprentissage ou d'une formation professionnelle courte au lycée, ce qui reflète le déficit d'image de ces formations en France. Dans le cadre d'une expérimentation menée dans des classes de troisième dans l'académie de Versailles, nous montrons que deux réunions spécifiques entre le principal du collège et les parents des élèves les plus faibles suffisent à faire évoluer très sensiblement les projets des familles et à élargir le spectre des orientations envisagées. Un tel ajustement des aspirations s'accompagne par la suite d'une importante réduction du décrochage scolaire, au profit de scolarités sans redoublement dans les centres d'apprentissage ou les lycées professionnels de l'académie. Deux ans après cette intervention très simple, le décrochage qui est de 20% dans cette population d'élèves est ramené à 15%. En utilisant des données sur les groupes d'amis au sein des classes, nous montrons également que l'intervention s'accompagne d'une amélioration de l'intégration scolaire des élèves les plus faibles. Ils interagissent davantage avec leurs camarades ayant de meilleurs résultats : cette évolution des rapports entre élèves dans les classes représente sans doute l'une des clés de la réussite du dispositif expérimenté. • Les familles des élèves de troisième en difficulté scolaire surestiment souvent leurs chances de poursuivre des études jusqu'au baccalauréat et envisagent peu la possibilité de l'apprentissage ou d'une formation professionnelle courte. • Quelques réunions collectives entre les familles des élèves les plus faibles et le principal du collège, menées tôt dans l'année, parviennent à faire évoluer les projets des jeunes et des familles et à élargir le spectre des orientations envisagées. • En conséquence, ces réunions permettent de réduire d'un quart le taux de décrochage, et les élèves concernés réussissent leur scolarité dans les formations professionnelles courtes. • L'intervention affecte également les relations sociales : les élèves les plus faibles interagissent davantage avec leurs camarades ayant de meilleurs résultats. J-PAL, laboratoire d'action contre la pauvreté, est un réseau de chercheurs du monde entier qui utilisent la méthode de l'évaluation par assignation aléatoire. L'objectif de J-PAL est de réduire la pauvreté en contribuant à ce que les politiques publiques soient fondées sur des études scientifiques rigoureuses. www.povertyactionlab.org L'Institut des politiques publiques (IPP) est développé dans le cadre d'un partenariat scientifique entre PSE et le CREST. L'IPP vise à promouvoir l'analyse et l'évaluation quantitatives des politiques publiques en s'appuyant sur les méthodes les plus récentes de la recherche en économie. www.ipp.eu ASPIRATIONS SCOLAIRES ET LUTTE CONTRE LE DECROCHAGE : ACCOMPAGNER LES PARENTS Retour d'expérience n°2 Novembre 2014 Dominique Goux Marc Gurgand Eric Maurin Interrogés en fin de collège, la très grande majorité des parents d'élèves de troisième pensent que leur enfant obtiendra le baccalauréat, y compris quand ses résultats scolaires et ses chances de réussir au lycée sont en réalité très faibles. De fait, parmi les élèves les plus en difficulté et les plus exposés au décrochage, très peu envisagent la possibilité de l'apprentissage ou d'une formation professionnelle courte au lycée, ce qui reflète le déficit d'image de ces formations en France. Dans le cadre d'une expérimentation menée dans des classes de troisième dans l'académie de Versailles, nous montrons que deux réunions spécifiques entre le principal du collège et les parents des élèves les plus faibles suffisent à faire évoluer très sensiblement les projets des familles et à élargir le spectre des orientations envisagées. Un tel ajustement des aspirations s'accompagne par la suite d'une importante réduction du décrochage scolaire, au profit de scolarités sans redoublement dans les centres d'apprentissage ou les lycées professionnels de l'académie. Deux ans après cette intervention très simple, le décrochage qui est de 20% dans cette population d'élèves est ramené à 15%. En utilisant des données sur les groupes d'amis au sein des classes, nous montrons également que l'intervention s'accompagne d'une amélioration de l'intégration scolaire des élèves les plus faibles. Ils interagissent davantage avec leurs camarades ayant de meilleurs résultats : cette évolution des rapports entre élèves dans les classes représente sans doute l'une des clés de la réussite du dispositif expérimenté. • Les familles des élèves de troisième en difficulté scolaire surestiment souvent leurs chances de poursuivre des études jusqu'au baccalauréat et envisagent peu la possibilité de l'apprentissage ou d'une formation professionnelle courte. • Quelques réunions collectives entre les familles des élèves les plus faibles et le principal du collège, menées tôt dans l'année, parviennent à faire évoluer les projets des jeunes et des familles et à élargir le spectre des orientations envisagées. • En conséquence, ces réunions permettent de réduire d'un quart le taux de décrochage, et les élèves concernés réussissent leur scolarité dans les formations professionnelles courtes. • L'intervention affecte également les relations sociales : les élèves les plus faibles interagissent davantage avec leurs camarades ayant de meilleurs résultats. J-PAL, laboratoire d'action contre la pauvreté, est un réseau de chercheurs du monde entier qui utilisent la méthode de l'évaluation par assignation aléatoire. L'objectif de J-PAL est de réduire la pauvreté en contribuant à ce que les politiques publiques soient fondées sur des études scientifiques rigoureuses. www.povertyactionlab.org L'Institut des politiques publiques (IPP) est développé dans le cadre d'un partenariat scientifique entre PSE et le CREST. L'IPP vise à promouvoir l'analyse et l'évaluation quantitatives des politiques publiques en s'appuyant sur les méthodes les plus récentes de la recherche en économie. www.ipp.eu • Attending the Sourdun Internat d'Excellence radically transforms pupils' school careers by channelling more of them towards the general baccalauréat, which they often gain with high marks (avec mention) and in the Science (S) section. • The effect is particularly marked among pupils who entered Sourdun at lower secondary level (aged 11), whose orientation was less firmly fixed than for those who entered at upper secondary level (aged 15). • Among boys, the general baccalauréat mainly substituted the technical baccalauréat; among girls it substituted leaving without any qualifications. • The programme is aimed at pupils from poorer backgrounds whose attainment levels are average, but it does not answer the question of what to do for pupils with the lowest attainment levels. J-PAL, the Abdul Latif Jameel Poverty Action Lab, is a global network of researchers who use the randomised impact evaluation method. J-PAL works to reduce poverty by ensuring public policy is informed by scientific evidence.
Suggested Citation
Luc Behaghel & Clément de Chaisemartin & Marc Gurgand, 2018.
"Graduating from high school: the effects of a boarding school for disadvantaged students on their secondary education,"
PSE-Ecole d'économie de Paris (Postprint)
halshs-02514231, HAL.
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RePEc:hal:pseptp:halshs-02514231
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