L’impact de l’implication décisionnelle familiale dans la structure de propriété et le management sur la performance de l’entreprise familiale

Cet article examine l'impact de l'implication décisionnelle familiale dans la structure de propriété et du management sur la performance financière des entreprises familiales cotées. Pour ce faire, un échantillon composé de 207 entreprises (dont 98 sont des entreprises familiales) françaises cotées à l'indice CAC All-Tradable a été analysé entre 2006 et 2015 en données de panel dynamique. Selon les résultats obtenus nous avons retenu certaines conclusions importantes. D'abord, nous avons constaté une surperformance des EF en termes de rentabilité des fonds propres et des actifs, ce qui semblent conformes aux théories de l'agence et de l'intendance. La seconde conclusion concerne la non-linéarité de la relation entre la concentration de l'actionnariat familiale et la performance des EF françaises cotées. Nous avons trouvé une relation non linéaire (forme de U inversé) entre la concentration de propriété familiale et la performance financière et boursière. Ces résultats vont aussi dans le sens de la théorie de l'enracinement et la théorie de l'agence. Nous avons constaté que la performance financière supérieure observée des EF est fonction de la direction active de la famille. Ces résultats sont conformes aux théories de l'agence et de l'intendance qui expliquent la surperformance des EF par la réduction des coûts d'agence. Enfin, nous avons proposé une typologie d'implication décisionnelle de la famille dans les fonctions de propriété et de management au sein des EF, cette implication décisionnelle familiale peut être considérée comme un mécanisme de gouvernance permettant de réduire les coûts d'agence en alignant les intérêts des actionnaires.