Analyse longitudinale de la consolidation des comptes dans les revues comptables professionnelles 1954-1985

Cet article s'intéresse aux articles publiés dans dix revues comptables professionnelles entre 1953-1985. A partir du dépouillement de ces publications, 124 articles ont été identifiés représentant un total de 879 pages publiées. L'objectif de cet article est double. D'une part, nous chercherons à connaître qui, des experts-comptables, des commissaires aux comptes, des éditeurs comptables, de l'organisme de normalisation comptable où des prescripteurs tels que la Commission des opérations de bourse, des banques ou des analystes financiers a le plus publié sur le sujet pour en promouvoir la diffusion en France. Compte tenu de la diversité des revues, un critère permettant de rendre homogène le nombre de pages a été élaboré. Ce critère (équivalent RFC) intègre à la fois le nombre de mots par ligne, l'âge de la revue et la périodicité. L'analyse montre que l'Ordre des experts-comptables avec sa publication la Revue Française de Comptabilité est totalement absent lors de la phase de démarrage de la consolidation des comptes en France (1953-1965). En revanche, sur la période de développement de la consolidation (1966-1978) cette revue publie énormément et nettement moins sur la période 1979-1985 ; alors que sur cette même période, le nombre de pages publiées par le Conseil National de la Comptabilité ne cesse de croître. Les revues publiées par les prescripteurs de comptes consolidés ne semblent pas être un vecteur de diffusion utilisé, car le nombre de pages publiées est très faible pour les revues représentant les banques, la commission des opérations de bourse et les analystes financiers. Le second objectif de cette communication est de connaître les thématiques étudiées pour chaque période et d'observer à partir de quel moment un thème précis est traité. Sur la première période, les phénomènes de concentration des entreprises, l'absence d'un droit des groupes et les aspects techniques sont abordés. La seconde met en lumière une volonté de connaissance des pratiques et des réglementations étrangères en matière de consolidation, les problèmes liés à la certification des comptes, et des aspects techniques nouveaux comme le goodwill apparaissent, tandis que l'utilité de l'obligation de consolider est affirmée. La dernière période apporte la réponse à la précédente question, puisque l'essentiel des articles traite de la septième directive européenne et de la loi du 3 janvier 1985.