Le financement de nos transports sous la contrainte d'une dynamique économique défaillante

La problématique qui détermine cet article est relativement banale. Elle consiste à prendre acte du fait que la donne macroéconomique de la France, telle que nous la livrent les évolutions des dernières décennies, disqualifie quelques habitudes de nos politiques de transport. Pour réduire à l'essentiel les messages que nous ont envoyés ces évolutions de l'économie nationale, on peut les ranger dans trois familles : une croissance insuffisante, tout particulièrement en matière de production industrielle ; des charges excessives, qu'elles pèsent sur nos entreprises et sur le facteur travail, ou bien qu'elles soient d'une grande perversité économique, tels les impôts de production ; et enfin une persistance des déficits publics, au point que l'expansion de la charge de la dette est devenue le facteur le plus dynamique de ces déficits. C'est dans ce contexte, ou plus précisément en regard de cette trajectoire, qu'il convient de situer ce que sont devenus les besoins de financement de nos systèmes de transport, y compris les besoins qui sont impliqués par nos engagements en matière de transition énergétique.