La normalisation au chevet du droit international pour promouvoir l’éthique des entreprises

Dans un contexte de mondialisation des échanges économiques, le recours à la régulation par la production de normes juridiques se révèle souvent inefficace pour lutter contre les atteintes aux droits humains et à l'environnement générées par les activités des entreprises internationales. Aussi, face à l'incapacité du droit à éviter les dérives constatées, la question du recours à l'éthique appliquée aux entreprises comme cadre de conduite normatif dans une économie mondialisée mérite d'être posée. À partir d'une conception de l'éthique développée par la norme ISO 26000, proposant des lignes directrices de responsabilité sociétale aux organisations, l'article s'intéresse à l'expansion de la normalisation internationale, questionne sa relation avec le droit, décrypte sa place et son rôle dans l'entreprise et plus largement dans la société. La normalisation de principes universels d'éthique, envisagée comme instrument de régulation internationale, semble pouvoir accompagner le comportement d'organisations afin d'atténuer les effets négatifs d'une mondialisation incontrôlable.