Étude sur les conditions favorables au télétravail des cadres de santé. Partie 2 : Management en subsidiarité et qualité désempêchée

Longtemps resté à la marge au sein des établissements de santé, le télétravail est aujourd'hui plébiscité par un nombre important de professionnels hospitaliers. Les cadres de santé, personnels d'encadrement à la frontière du soin et de la gestion, représentent une population pour laquelle le télétravail pourrait devenir une alternative compte tenu de certaines de leurs missions. Si certains établissements de santé ont commencé à le proposer aux cadres de santé, d'autres restent très frileux à cette idée prônant les missions en proximité du « manager de proximité ». Nous avons vu précédemment que le déploiement et la réussite de la mise en place du télétravail dépendent en particulier de la légitimation et du cadrage par le top management (cf partie 1 de l'article dans le précédent numéro) ; nous soulignons ici que la régulation d'un management en subsidiarité est déterminante pour permettre une expérience réussie et attractive du télétravail pour les cadres et qu'en retour celle-ci permet d'améliorer la qualité du travail à distance et sa mise en visibilité. Nous présentons quatre points : La question de la délégation des pouvoirs d'agir et des responsabilisations ; la mise en visibilité de l'activité du cadre de santé ; le télétravail comme facteur de qualité désempêchée ; la qualité reconnue du travail à distance comme levier d'autosatisfaction