Gouvernance, légitimité organisationnelle et performance financière des entreprises innovantes : le cas des deeptech

L'entreprise deeptech connait un développement croissant et suscitent l'intérêt de l'État et des groupes industriels. Même si de nombreuses études ont tenté d'éclairer d'un jour nouveau la gouvernance des start-up (Bessière et al., 2021; Tarillon, 2021; Wirtz, 2008, 2019) et leur légitimité (Fisher, 2020) rares sont les études qui ont traité directement de ces entités. Contrairement à l'entreprise innovante classique en phase de développement, l'entreprise deeptech est confrontée en raison de sa spécificité à des questions de gouvernance de la part de ses parties prenantes. Pour répondre à ces attentes, l'entreprise est amenée à la mise en place d'une structure de gouvernance adaptée dès les premières phases de son développement. De plus, l'entreprise deeptech évolue dans un environnement paradoxal où leur quête de légitimité est cruciale pour leur survie et leur succès. Tiraillées entre la nécessité de se conformer et l'impératif d'innover, elle doit naviguer entre les attentes parfois contradictoires des parties prenantes. Ce paradoxe de légitimité (Kuratko, D.F., Fisher, G., Bloodgood, J.M. et al., 2017), exacerbé par le manque de reconnaissance initial lié à sa nouveauté, l'absence d'historique et de performance éprouvée, peut limiter la reconnaissance et la confiance des parties prenantes et accentue le paradoxe. L'objectif de notre étude est d'analyser les leviers humains et organisationnels qui influencent la structure de gouvernance des entreprises de deeptech et de comprendre le rôle de la légitimité dans la collaboration entre le chercheur et l'entrepreneur. S'appuyant sur une grille d'analyse issue de la littérature académique, nous avons préparé un questionnaire destiné à l'étude des entreprises deeptech afin d'apporter des éléments de réponses concernant ces entreprises.