Ouverture commerciale et productivité : cas d’un ensemble de pays de l’Union économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest

Ce travail a examiné l'effet de l'ouverture commerciale sur la productivité totale des facteurs au sein de six pays de l'UEMOA que sont le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, le Niger, le Sénégal et le Togo. Les résultats de l'effet du commerce entre les pays de l'échantillon et les autres pays africains sur la productivité totale des facteurs sont pratiquement semblables à ceux de l'effet du commerce entre ces mêmes pays de l'échantillon et le reste du monde (hors Afrique) sur la productivité totale des facteurs. Les importations en provenance d'Afrique ont un effet positif et statistiquement significatif sur la productivité. Une hausse de 1% du volume des importations en provenance d'Afrique augmente la productivité de 0,00023 unité. Quant à l'évaluation de l'effet des échanges commerciaux entre les pays de l'échantillon et le reste du monde (hors Afrique), celle-ci montre que les importations en provenance du reste du monde (hors Afrique) ont un effet positif et statistiquement significatif sur la productivité. Une hausse de 1% de ces importations augmente la productivité de 0,00024 unité. Globalement, ce travail est conforme au mécanisme selon lequel la concurrence sur le marché des importations favoriserait l'innovation dont le but serait d'échapper à la concurrence (Arrow, 1962). Au regard des résultats obtenus après les estimations, la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) représente une réelle opportunité pour les pays de notre échantillon afin d'améliorer leur productivité totale des facteurs. Les décideurs politiques devraient élaborer des stratégies d'amélioration de la productivité en encourageant les exportations de produits manufacturés vers les pays africains et le reste du monde (hors d'Afrique). Des mesures devraient être prises en vue d'améliorer la qualité du capital humain et d'intensifier la recherche et développement.