Les implications de la notion de développement durable dans la gestion des risques

Il n'y a pas de catastrophes naturelles » (Kempf, 1999) écrivait Hervé Kempf, replaçant par cette affirmation l'homme au centre des problématiques soulevées par la gestion des risques « dits naturels ». Si cette vision des choses semble étendre notre responsabilité en ce qui concerne les risques « naturels », la place de l'homme ainsi repensée ne s'arrête pas à ce seul domaine, et il n'est pas surprenant de constater que les risques majeurs auxquels nous sommes aujourd'hui exposés sont dus aux dysfonctionnements de notre propre développement. C'est pour cette raison qu'il convient de respecter une certaine éthique dans la manière de conduire notre développement. « Être éthique, c'est regarder plus loin dans la chaîne des causalités. » (Bruckner, 1997) , c'est là la base de la notion de « développement durable » dont le message philosophique est de dire que notre activité sur terre doit viser à « satisfaire les besoins des générations présentes sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs. » Ainsi, cette notion de développement durable impose de s'interroger sur les interactions entre présent et futur, entre le local et le global, entre l'individuel et le collectif.