Dans quelle mesure le projet LYLI financé par le PIA3 met en œuvre depuis son lancement une dynamique collective autour de l’orientation des jeunes en cours de construction ?

Le projet LYLI (lycée-licence) vise à améliorer la transition entre le secondaire et le supérieur dans un département francilien, notamment par un meilleur accès à l'information et une facilitation de la projection vers les études de troisième cycle. Ce projet, débuté opérationnellement en 2020 a vu se mettre en œuvre les différentes étapes constitutives d'un projet de territoire (Régent & al, 2021), des relations pré-amorçant le projet, jusqu'à la mise en place concrète et la pérennisation de celui-ci. Nous tâcherons de comprendre dans quelle mesure le projet LYLI financé par le PIA3 met en œuvre depuis son lancement une dynamique collective autour de l'orientation des jeunes en cours de construction. Pour cela, nous nous appuyons sur une monographie fondée sur des analyses archivistiques et qualitatives pour reprendre la constitution du collectif LYLI depuis son origine, en en séquençant les différentes étapes (Régent & al, 2021). Cette première étude, notamment par l'étude des structures au cœur du comité de pilotage depuis 2020 jusqu'à 2024, sera complétée par une cartographie différenciée des parties prenantes (Bidart & al, 2010 ; Grossetti, 2020 ; Mérini, 2012). En somme, il s'agit de revenir sur les étapes de la création du collectif autour du projet LYLI en la menant en parallèle d'une étude cartographique centrée notamment sur les membres parties prenantes des comités de pilotage LYLI. Plusieurs questions sont alors intéressantes à envisager : est-ce que certaines parties prenantes, individuelles comme organisationnelles, ont quitté le comité de pilotage ? Pour quelles raisons ? Quelles sont les autres parties prenantes venues en renfort ? Quelle dynamique s'est inscrite aux différents moments dans ce collectif ? Quelles sont les relations établies entre les différentes parties prenantes ? Comme par rapport à l'Université, actrice monopolistique - puisque détentrice des ressources financières (Grant, 1991) - qui pourrait jouer un rôle de médiation par le dialogue comme un rôle de mise en concurrence (Mérini, 2012) ? Cette double étude monographique et cartographique nous permettra enfin de comprendre dans quelle mesure les actions portées par le projet LYLI prennent la forme de co-actions (Kalubi, 2008 ; Mira, 2023), de collaborations organisationnelles comme interpersonnelles (Mazzilli, 2016 ; Amaré, 2022) ou de formes de coopétition (Théodoraki & Messeghem, 2015) entre les structures impliquées dans le projet.