Les coûts de la pollution plastique : quels objectifs de réduction dans quelle économie circulaire ?

Pour parvenir à zéro polluants plastiques dans l'écosystème mondial d'ici 2040, cela nécessiterait un investissement mondial estimé entre 12 000 et 18 000 milliards de dollars pour des mesures mises en œuvre entre 2020 et 2040. Les dommages causés par l'inaction pourraient coûter jusqu'à 13 fois plus cher que l'action. En outre, le traité sur le plastique doit fixer des objectifs absolus de réduction plutôt que relatifs, comme le démontre l'étude de Winterstetter et al. (2023) sur les déchets d'emballages plastiques en Europe. Bien que le pourcentage de ces déchets mal gérés ait diminué entre 2012 et 2018, leur quantité absolue a augmenté en raison de la croissance globale de la production de déchets. Enfin, l'économie circulaire, basée sur les 4Rs (Réduire, Réutiliser, Réparer, Recycler), doit être repensée car elle se concentre principalement sur le recyclage. Cela ne suffira pas à résoudre le problème étant donné la croissance continue de l'économie depuis 1750, ce qui entraîne une augmentation des déchets plastiques mal gérés en raison de la croissance du PIB ainsi que de la consommation de ressources et de l'effet rebond. Pour être efficace sur le plan écologique, le traité sur le plastique doit donner la priorité aux trois premiers R dans l'ordre susmentionné, afin d'éviter une dégradation supplémentaire des écosystèmes.