La pollution plastique et la croissance économique : influence de la corruption et du manque d’éducation

Alors que la croissance économique verte, soutenue par les innovations technologiques, est souvent présentée comme une solution à la pollution plastique, elle semble entrer en conflit avec les limites planétaires. À travers le développement de deux modèles socio-économiques mondiaux, prévoyant la gestion insuffisante des déchets plastiques jusqu'en 2050 dans 217 pays et territoires, nous mettons en lumière les impacts écologiques négatifs résultant de l'absence de cadres réglementaires et d'initiatives environnementales éducatives. En utilisant des données spécifiques à chaque pays fournies dans la base de donnée de la Banque mondiale, nos projections révèlent une importante augmentation du stock cumulé mondial de déchets plastiques mal gérés, passant de 61-72 millions de tonnes (MT) en 1990 à 5109-5678 MT en 2050. Notre analyse de quatre scénarios - le statu quo (scénario business as usual, BAU), le plafonnement du PIB, l'extension de l'éducation et la lutte contre la corruption - dévoile des résultats divergents. Dans le scénario de plafonnement du PIB, le volume annuel de déchets plastiques mal gérés connaît une légère augmentation, atteignant 64-119 millions de tonnes par an d'ici 2050, contre 61-110 millions de tonnes par an dans le scénario du statu quo (scénario BAU). À l'inverse, dans le scénario d'extension de l'éducation, le volume diminue de 34% d'ici 2050 par rapport aux projections du statu quo (BAU). De même, dans le scénario de lutte contre la corruption, le volume diminue de 60%. Des informations détaillées sont fournies dans nos prévisions pays par pays.