Normes et valeurs dans les longs métrages d'animation Disney et Pixar

4ème de couverture : Uniques par leur succès et leur longévité, les longs métrages d'animation Disney et Pixar sont connus de tous. Tantôt admirés, tantôt vilipendés, ils sont l'objet de nombreux commentaires. Néanmoins, seule une étude rigoureuse de ces soixante-dix-sept films peut permettre de répondre aux interrogations qu'ils font naître. Souvent considéré comme le réceptacle d'une idéologie conservatrice, et ordinairement accusé d'être défavorable à ses héroïnes, le répertoire Disney et Pixar offre, d'une manière presque inattendue, une bien autre saveur à qui s'attache à en extraire la substantifique moelle. Car derrière l'apparence féerique, les engagements des studios, emmenés par le souhait revendiqué par Walt Disney d'être à la hauteur de sa "signature", foisonnent, et ce dès leurs débuts. Extrait de l'ouvrage page 5 . À Villequier, le 24 janvier 2023 Il y a cent ans, Walt Disney créait ce qui allait devenir la Walt Disney Company. En un siècle, cette entreprise incomparable a fait jaillir de ses studios soixante-dix-sept longs métrages d'animation qui, pour beaucoup, sont venus peupler l'imaginaire collectif. Jouissant d'une persistance temporelle unique, ne connaissant aucune frontière, ce répertoire aux sources multiples, mais essentiellement populaires, a été porté par des figures familières à chacun, au rang desquelles Mickey, principal ambassadeur de ce vaste univers, et Blanche-Neige, protagoniste du premier "classique". Le présent ouvrage est le fruit d'une thèse de doctorat en sociologie soutenue à l'aube de l'année du centenaire des studios. Réalisée en Normandie, terre qui a donné à leur fondateur son nom, devenu la signature, et même le sceau, du monde auquel il a donné le jour, sous la direction des professeurs Didier Le Gall et Frédérick Lemarchand, cette étude est à la croisée de plusieurs branches universitaires, et a reçu les félicitations d'un jury rassemblant des professeurs traduisant cette pluridisciplinarité : le sociologue Gilles Ferréol, la spécialiste du cinéma hollywoodien Marguerite Chabrol, et Chantal Meyer-Plantureux, reconnue pour ses décryptages politiques du théâtre et du cinéma. Alors que, dans les publications francophones, savantes ou profanes, les commentaires, souvent approximatifs, régulièrement mensongers, toujours superficiels, ou incomplets, sont nombreux, l'objectif de ce travail était de proposer une analyse approfondie d'un corpus qui occupe une place majeure dans la culture contemporaine, en s'attachant à éclairer les engagements des studios à travers leurs "classiques", et les films Pixar qui les accompagnent depuis 1995, et, depuis 1995, en sont indissociables.