Auto-organisation des pratiques et cocréation de valeur : comment repenser les activités équestres autonomes

Dans le contexte actuel de développement des loisirs et des pratiques sportives, de nombreux individus quittent les clubs sportifs pour s'auto-organiser ou s'organiser avec d'autres pratiquants. Ainsi, les clubs et les fédérations sportives voient le nombre de leurs membres diminuer. Les activités équestres ne sont pas différentes. Seuls 690 000 cavaliers sont membres de la Fédération Française d'Équitation, en 2022, pour environ 2,2 millions de cavaliers réguliers ou occasionnels. Ainsi, de précédentes études ont montré l'importance croissante des propriétaires d'équidés " hors structure ", mais aussi le peu de connaissances disponibles à leur sujet. Nous définissons cette population comme celle qui gère ses équidés indépendamment de toute structure équestre professionnelle, qu'elle le fasse seule ou en groupe. L'essor de ces activités soulève des enjeux de connaissances pour la gestion en autonomie d'un équidé ainsi que des enjeux sanitaires liés à sa détention. Cette thèse approfondit aussi des questions socio-économiques liées à l'offre de services dont les usagers auto-organisés ont ou auraient besoin, et au positionnement stratégique des structures professionnelles pour répondre à cette nouvelle demande.