Quel avenir pour le terminal du Sahel, port sec de Lomé, rattrapé par la croissance urbaine ?

Dans le but de désengorger le port de Lomé et ses environs des camions en transit vers les pays de l'hinterland et fluidifier leurs déplacements, il a été construit en 1998 à Togblékopé, dans une zone rurale à la sortie nord de la ville de Lomé, à 15 km du port, le terminal du Sahel, le long de l'axe routier Lomé-Ouagadougou. Les camions en transit sont invités à y accomplir leurs formalités de départ sur cette plateforme dotée d'infrastructures adéquates. Après deux décennies, l'espace jadis rural s'est fortement urbanisé grâce aux impacts du terminal sur la croissance socio-économique locale. Notre objectif est de questionner l'avenir du terminal du Sahel jadis implanté en zone rurale et qui se retrouve aujourd'hui en pleine ville. À partir d'une méthodologie de recherche basée sur la recherche documentaire et les enquêtes de terrain, l'étude démontre que le terminal est devenu au fil des années, prisonnier de l'espace qu'il a contribué à urbaniser. Malgré sa capacité d'accueil dépassée face à la croissance continuelle du trafic en transit au port de Lomé, il se trouve dans l'incapacité de se développer, parce que enserré dans le tissu urbain. Le trop plein de camions stationne alors dans les stations-services et les ruelles des quartiers adjacents, malgré les interdictions formelles. Il en résulte une perturbation généralisée de la mobilité urbaine dans le milieu.