Dans quelle mesure le coaching « empathique » permet-il de surmonter certaines impasses et dérives du coaching « réflexif »?

Deux questions ont motivé notre recherche. Comment dépasser les limites liées au caractère introspectif du coaching ? Notre recherche-action a recouru une forme innovante de coaching qui accorde une place particulière à l'empathie du coaché, à son lien à autrui et au collectif. Pour cela, nous nous sommes notamment appuyés sur les avancés des sciences cognitives en mobilisant la théorie de la spatialisation de l'empathie Berthoz (2004). Cette théorie avance que l'empathie est une opération spatiale, de décentrement. Nous relatons quatre séances de coaching durant lesquelles nous avons expérimenté l'empathie par décentrement. Ces coachings ont eu lieu dans une entreprise de Travaux Spéciaux, en pleine croissance, dans le cadre de dispositifs d'intégration des nouveaux arrivants. L'intégration de conducteurs de travaux et de commerciaux, tous jeunes ingénieurs sans expérience dans les Travaux Spéciaux est un enjeu considérable pour cette entreprise, en plein développement. Nous avons sélectionné des coachings présentant un éventail de situations organisationnelles. Nous partageons dans cet article les enseignements majeurs de ces expérimentations mais aussi les limites de cette typologie de coaching.