Changement de paradigme dominant : de la qualité académique à l’impact managérial (Chapitre 8)

Par changement de paradigme, nous entendons que les écoles de management françaises ont vu évoluer au fil des deux dernières décennies leurs préoccupations majeures et la façon dont elles conçoivent leurs relations avec leur environnement et leurs parties prenantes. Elles sont en effet passées d'un paradigme à dominante interne, celui de qualité et des processus, à un paradigme externe se focalisant sur leurs contributions aux territoires et aux parties prenantes. Le changement de paradigme dominant des écoles de management que nous soulignons ci-après ne correspond pas à une substitution, mais plutôt à une superposition de paradigmes. Le paradigme de la qualité ne va pas disparaître et les écoles de management ne vont pas renoncer à des processus qui comptent pour leurs classements et leur attractivité. L'idée de ce chapitre est davantage de montrer comment aux préoccupations passées et actuelles en termes de qualité se surajoute un nouveau paradigme relatif à l'impact. Cette évolution du paradigme de la qualité au paradigme de l'impact peut être datée. En effet, si les accréditations se sont développées durant les décennies quatre-vingt-dix et deux mille, on peut considérer que la décennie deux mille dix a vu l'émergence et le développement de la question de la mesure de l'impact. Les auteurs formulent l'hypothèse que la question de l'impact des business schools va prendre une place significative au cours de la décennie deux mille vingt.