Couvrez cette blockchain que je ne saurais accepter : le paradoxe de la transparence des technologies blockchain dans une situation extrême de gestion

La République et Canton du Jura (Suisse) a décidé d'intégrer le sceau numérique CERTUS et la blockchain KSI comme briques technologiques centrales de leur Guichet virtuel et plus largement de leur système d'information cyberadministratif. Or, ce projet s'opère dans une situation de gestion que l'on peut qualifier d'extrême. Alors que les technologies blockchain souffrent parfois d'une mauvaise réputation, que les administrations suisses subissent des cyberattaques et qu'un projet qui s'appuie sur la blockchain estonienne KSI a été rejeté par la Confédération, comment faire accepter ces technologies aux administrés de la République et Canton du Jura ? Au travers d'une recherche-action et afin de résoudre des problèmes pratiques, nous exposons quatre recommandations managériales, dont une qui propose de communiquer en deux niveaux d'abstraction afin de limiter les tensions dans une situation extrême de gestion. Le premier niveau doit exposer les cas métiers et l'importance pour un citoyen de rester de rester souverain de ses données. Un deuxième niveau, destiné aux spécialistes des technologies, peut exposer le fonctionnement des briques technologiques CERTUS et de la blockchain KSI. Enfin, dans une visée de création de connaissance scientifique, nous discutons d'un certain paradoxe de la transparence des technologies blockchain dans une situation extrême de gestion.