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- Xavier Timbeau
(OFCE - Observatoire français des conjonctures économiques (Sciences Po) - Sciences Po - Sciences Po)
- Eric Heyer
(OFCE - Observatoire français des conjonctures économiques (Sciences Po) - Sciences Po - Sciences Po)
- Hélène Baudchon
(OFCE - Observatoire français des conjonctures économiques (Sciences Po) - Sciences Po - Sciences Po)
- Odile Chagny
(OFCE - Observatoire français des conjonctures économiques (Sciences Po) - Sciences Po - Sciences Po, Centre Etudes & Prospective - Groupe ALPHA)
- Valerie Chauvin
(OFCE - Observatoire français des conjonctures économiques (Sciences Po) - Sciences Po - Sciences Po)
- Gael Dupont
(OFCE - Observatoire français des conjonctures économiques (Sciences Po) - Sciences Po - Sciences Po)
- Thierry Latreille
(OFCE - Observatoire français des conjonctures économiques (Sciences Po) - Sciences Po - Sciences Po, AFD - Agence française de développement)
- Sabine Le Bayon
(OFCE - Observatoire français des conjonctures économiques (Sciences Po) - Sciences Po - Sciences Po)
- Catherine Mathieu
(OFCE - Observatoire français des conjonctures économiques (Sciences Po) - Sciences Po - Sciences Po)
- Florian Pelgrin
(HEC Lausanne - Faculté des Hautes Etudes Commerciales (HEC Lausanne))
- Mathieu Plane
(OFCE - Observatoire français des conjonctures économiques (Sciences Po) - Sciences Po - Sciences Po)
- Christine Rifflart
(OFCE - Observatoire français des conjonctures économiques (Sciences Po) - Sciences Po - Sciences Po)
- Paola Veroni
(OFCE - Observatoire français des conjonctures économiques (Sciences Po) - Sciences Po - Sciences Po)
- David Jestaz
(Alliance Program - UP1 - Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne - X - École polytechnique - IP Paris - Institut Polytechnique de Paris - Sciences Po - Sciences Po - University of Columbia)
- Hervé Péléraux
(OFCE - Observatoire français des conjonctures économiques (Sciences Po) - Sciences Po - Sciences Po)
- Françoise Charpin
(OFCE - Observatoire français des conjonctures économiques (Sciences Po) - Sciences Po - Sciences Po)
Abstract
La fin de la bulle technologique et financière des années 1996-2000 a conduit à un net ralentissement de la croissance mondiale en 2001 (2,3 % après 4,4 % en 2000). Le repli de l'activité est avant tout industriel et commun à de nombreuses régions du monde : la mondialisation n'est pas un vain mot. Les attentats du 11 septembre 2001 ont eu un impact limité sur l'activité à la fois dans le temps et à certains secteurs. Les politiques économiques ont réagi pour soutenir la croissance et l'OPEP a accepté momentanément un prix du pétrole inférieur à son objectif. Les prix du Brent sont restés proches de 20 dollars jusqu'au début de mois de mars. L'économie américaine est officiellement en récession depuis un an mais de façon inhabituelle : la consommation des ménages résiste grâce au dynamisme du revenu ; les destructions d'emplois et la baisse de la durée du travail sont compensées par une inflation modérée et par la hausse du salaire horaire nominal. Le Japon a de nouveau plongé dans la récession et ne parvient pas à résoudre sa crise financière. La zone euro n'a pas trouvé les ressorts internes qui lui auraient permis d'échapper au ralentissement de ses partenaires commerciaux. L'activité est atone depuis le deuxième trimestre 2001, la consommation des ménages s'étant nettement infléchie au second semestre, les effets des allègements fiscaux passés s'estompant et le marché du travail se dégradant à nouveau, alors que le taux de chômage reste élevé. Le Royaume-Uni a mieux résisté que les autres pays du G7 du fait d'une demande intérieure plus soutenue. La crise financière argentine n'a que peu affecté le reste de l'Amérique latine. Les pays pétroliers, et notamment la Russie, ont été relativement épargnés par le ralentissement mondial, du fait de la hausse des prix du pétrole en 1999-2000. La plupart des économies d'Europe centrale ont, à l'exception notable de la Pologne, résisté au ralentissement mondial grâce au dynamisme de leur demande interne. La Chine n'a aussi été que peu affectée grâce à la taille de son marché intérieur. A la fin du premier trimestre 2002, la reprise économique paraît inscrite dans les indicateurs conjoncturels des grands pays industrialisés, à l'exception du Japon. Aux États-Unis, le policy-mix est particulièrement expansionniste. Le taux objectif des fonds fédéraux n'est que de 1,75 % depuis la fin 2001 (soit une baisse de 4,75 points en un an). La croissance devrait cependant repartir sur des rythmes plus modérés que dans la seconde moitié des années 1990, du fait des niveaux atteints par l'endettement privé. Fin 2002, la croissance serait de 2,9 % en glissement et n'accélèrerait pas en 2003. La Réserve fédérale procèderait à un premier resserrement monétaire au début de l'été et les taux courts seraient de 3,7 % fin 2003. Le policy-mix est moins expansionniste dans la zone euro. La BCE a abaissé son taux directeur à 3,25 % (soit une baisse de 1,5 point entre mai et novembre 2001). Les gouvernements et les autorités européennes se sont mis d'accord pour laisser jouer les stabilisateurs automatiques lors du ralentissement de 2001. Les objectifs des programmes de stabilité limitent les marges de manœuvre des politiques budgétaires. En 2002 et 2003, les politiques budgétaires seraient pratiquement neutres dans la zone. La BCE déciderait une première hausse de ses taux directeurs au troisième trimestre, et porterait les taux courts à 4,4 % à la fin 2003. La reprise se ferait à des rythmes similaires dans la zone euro et aux États-Unis. L'arrêt du déstockage permettrait une reprise technique au premier trimestre. L'investissement progresserait de nouveau dès la mi-2002, mais le bas niveau des taux d'utilisation des capacités de production ne suggère pas de reprise forte avant 2003. La consommation des ménages bénéficierait de la désinflation résultant de la baisse du prix du pétrole en 2002 par rapport à 2001. La parité euro/dollar resterait voisine de 0,87 d'ici la fin 2002 et remonterait légèrement au cours de 2003, lorsque la croissance se consoliderait dans la zone euro. Le Japon resterait à l'écart de la reprise, la dépréciation du yen et la progression de ses marchés extérieurs ne permettant pas de compenser la faiblesse de la demande interne. Les taux d'intérêt nominaux resteraient proches de zéro. Les marges de manœuvre de la politique budgétaire sont faibles vu le niveau actuel du déficit et de la dette publics. Le commerce mondial de marchandises retrouverait un rythme de croissance de l'ordre de 8 % à l'horizon 2003 (– 6 % en glissement annuel à la fin 2001), la reprise de l'activité industrielle se diffusant aux pays en développement. La croissance mondiale serait de 2,4 % en 2002 et de 3,6 % en 2003. Le scénario de reprise repose sur un accompagnement des politiques économiques et sur des prix du Brent stables autour de 23 dollars à l'horizon 2003. Sa réalisation est conditionnée à l'évolution de la situation au Proche-Orient, où la montée des tensions en mars a fait remonter le prix du baril de Brent à 25 dollars à la fin du mois. Le scénario suppose aussi que les marchés boursiers, qui font preuve d'une grande volatilité au gré des bonnes nouvelles de conjoncture et des mauvaises nouvelles de scandale financier ou de pertes des entreprises depuis plusieurs mois, ne connaîtront pas de rechute dans les mois qui viennent.
Suggested Citation
Xavier Timbeau & Eric Heyer & Hélène Baudchon & Odile Chagny & Valerie Chauvin & Gael Dupont & Thierry Latreille & Sabine Le Bayon & Catherine Mathieu & Florian Pelgrin & Mathieu Plane & Christine Rif, 2002.
"Reprise en porte-à-faux,"
Post-Print
hal-03462360, HAL.
Handle:
RePEc:hal:journl:hal-03462360
DOI: 10.3917/reof.081.0010
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