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- Henri Sterdyniak
(OFCE - Observatoire français des conjonctures économiques (Sciences Po) - Sciences Po - Sciences Po)
- Hélène Baudchon
(OFCE - Observatoire français des conjonctures économiques (Sciences Po) - Sciences Po - Sciences Po)
- Odile Chagny
(OFCE - Observatoire français des conjonctures économiques (Sciences Po) - Sciences Po - Sciences Po, Centre Etudes & Prospective - Groupe ALPHA)
- Mathieu Chatelain
(OOB - Observatoire océanologique de Banyuls - UPMC - Université Pierre et Marie Curie - Paris 6 - CNRS - Centre National de la Recherche Scientifique)
- Thierry Latreille
(OFCE - Observatoire français des conjonctures économiques (Sciences Po) - Sciences Po - Sciences Po, AFD - Agence française de développement)
- Catherine Mathieu
(OFCE - Observatoire français des conjonctures économiques (Sciences Po) - Sciences Po - Sciences Po)
- Christine Rifflart
(OFCE - Observatoire français des conjonctures économiques (Sciences Po) - Sciences Po - Sciences Po)
- Paola Veroni
(OFCE - Observatoire français des conjonctures économiques (Sciences Po) - Sciences Po - Sciences Po)
- Philippe Sigogne
(Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE))
- Françoise Charpin
(OFCE - Observatoire français des conjonctures économiques (Sciences Po) - Sciences Po - Sciences Po)
- Hervé Péléraux
(OFCE - Observatoire français des conjonctures économiques (Sciences Po) - Sciences Po - Sciences Po)
Abstract
En 2000, la croissance mondiale a été de 4,7 %, soit le plus haut niveau depuis 1988, ceci grâce à la conjonction exceptionnelle de facteurs favorables : effets de la « nouvelle économie » ; bulle boursière ; sortie de crise dans les pays émergents d'Asie, en Amérique latine et en Russie ; dynamisme persistant de la Chine et de plusieurs pays d'Europe en transition ; enfin, nouvel essor européen. Par contre, la hausse des prix de l'énergie a pesé sur la croissance. Le bas niveau de l'euro a eu un effet positif, en redistribuant la demande des États-Unis vers l'Europe. Après un premier semestre euphorique, l'activité a montré des signes de faiblesse au second semestre, en particulier aux États-Unis et en Allemagne. En 2001 la croissance mondiale ne serait que de 3,1 % mais remonterait à 3,7 % en 2002. La croissance connaîtrait un passage à vide aux États-Unis, entraîné par la fin de la bulle de la « nouvelle économie » : chute des cours boursiers et épuisement de l'impulsion donnée par les nouvelles technologies. S'y ajouteraient l'engluement du Japon et un net ralentissement de la croissance en Asie, frappée par la baisse de la demande de biens à haut contenu technologique. La zone euro verrait le maintien d'une croissance relativement vigoureuse, malgré un ralentissement en cours d'année 2001 induit par la faiblesse des demandes d'Amérique du Nord et d'Asie. L'écart se creuserait entre une conjoncture favorable en France et plus déprimée en Allemagne, malgré une réforme fiscale expansionniste. La croissance du commerce mondial passerait d'un rythme de 14 % l'an en 2000 à 4 % au premier semestre 2001, puis 8 % en 2002. Le prix de l'énergie resterait à un niveau relativement élevé (22 dollars pour le Brent en 2002). La remontée de l'euro vis-à-vis du dollar serait limitée. La plus grande incertitude provient des États-Unis. Notre prévision suppose que, même s'il a généré une bulle financière, l'essor récent de l'économie américaine reposait sur une base réelle : l'amélioration importante des perspectives de productivité et de production. La croissance potentielle est passée de 2,25 à 3,5 % l'an. Le ralentissement actuel serait alors une « pause cyclique », brève et facilement curable par la baisse des taux d'intérêt et la baisse des impôts. L'expérience récente montre qu'une croissance vigoureuse est possible dans la zone euro sans de trop fortes tensions inflationnistes. Dans notre prévision, la dynamique interne de la zone serait suffisante pour que la croissance se maintienne malgré le ralentissement américain. Selon une variante réalisée à l'aide du modèle MIMOSA, l'effet des chocs extérieurs sur la zone euro en 2001 (ralentissement américain, retour de l'euro à la parité, baisse du yen, baisse du prix du baril), induirait une baisse du PIB de 0,7 à 1 point de PIB (selon que la BCE baisse fortement ou modérément son taux d'intérêt). La croissance de la zone s'infléchirait à 2,6 % en 2001, puis rebondirait à 2,9 % en 2002. Ce scénario serait encore consolidé par un policy mix plus satisfaisant et concerté, la BCE acceptant de soutenir la croissance et les gouvernements ne mettant pas en place des politiques budgétaires restrictives. L'autre scénario envisageable est celui d'une période prolongée de marasme aux États-Unis en raison d'une forte hausse du taux d'épargne des ménages et d'une baisse de l'investissement. Il implique une forte baisse du dollar, quand les marchés auront cessé d'escompter de forts profits aux États-Unis. Cette baisse propagerait la récession américaine à l'échelle mondiale. La poursuite des désordres financiers priverait de financement les pays émergents. La dynamique de croissance européenne serait brisée par une demande extérieure plus faible que prévue, un environnement financier plus défavorable, un ralentissement plus net de l'investissement, induit par la désillusion vis-à-vis des TIC, déjà sensible par exemple dans le secteur des télécommunications et par l'effet de contagion, sur les anticipations des entrepreneurs, que pourrait avoir une récession aux États-Unis alors que la politique économique en Europe serait hésitante et peu disposée à prendre le relais pour impulser la croissance mondiale.
Suggested Citation
Henri Sterdyniak & Hélène Baudchon & Odile Chagny & Mathieu Chatelain & Thierry Latreille & Catherine Mathieu & Christine Rifflart & Paola Veroni & Philippe Sigogne & Françoise Charpin & Hervé Pélérau, 2001.
"Après la bulle..,"
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hal-03458539, HAL.
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DOI: 10.3917/reof.077.0007
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