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- Clément Carn
(IAE Poitiers - Institut d'Administration des Entreprises (IAE) - Poitiers - UP - Université de Poitiers = University of Poitiers, CEREGE [Poitiers, La Rochelle] - Centre de recherche en gestion [EA 1722] - IAE Poitiers - Institut d'Administration des Entreprises (IAE) - Poitiers - UP - Université de Poitiers = University of Poitiers - UP - Université de Poitiers = University of Poitiers - ULR - La Rochelle Université)
- Jean-Christophe Vuattoux
(IAE Poitiers - Institut d'Administration des Entreprises (IAE) - Poitiers - UP - Université de Poitiers = University of Poitiers, CEREGE [Poitiers, La Rochelle] - Centre de recherche en gestion [EA 1722] - IAE Poitiers - Institut d'Administration des Entreprises (IAE) - Poitiers - UP - Université de Poitiers = University of Poitiers - UP - Université de Poitiers = University of Poitiers - ULR - La Rochelle Université)
Abstract
Le développement ces dernières années des méthodes de comptabilité socio-environnementale (CSE) s'est principalement intéressé aux capitaux naturels. En conséquence, la dimension sociale est souvent un point mort de la réflexion – situation paradoxale quand on pense que les premiers développements de la CSE sont apparus pour traiter cet aspect (Capron, 2009 ; Chevalier, 1978 ; Flamholtz, 1971 ; Marquès, 1974). Cette communication prend donc le parti d'étudier l'intégration en comptabilité du capital humain et plus spécifiquement de la santé mentale. En effet, depuis maintenant une dizaine d'années, la santé mentale, au travail à travers de multiples questions comme les risques psychosociaux, est devenu un enjeu de santé publique majeur qui est pourtant encore à ce jour un angle mort de la recherche en comptabilité. Cette recherche identifie trois grandes approches possibles de l'intégration de la santé mentale dans la comptabilité. Une première approche, qui peut être qualifiée de Beckerienne (Becker, 1962 ; Schultz, 1961), considère le capital humain comme un actif dans lequel on peut investir dans son développement – au moyen de la formation. La santé mentale est prise comme un facteur de production et il revient alors à l'entreprise d'optimiser le coût de la capacité productive. Cette optimisation se traduit par un arbitrage entre les coûts à mettre en œuvre pour éviter les risques psychosociaux et les coûts de substitution de la force productive. Une seconde approche, que nous qualifions de pigouvienne (Pigou, 1920), admet une éthique utilitariste en réseau. En effet, si les fondements éthiques demeurent utilitaristes, cette approche pigouvienne du capital humain admet que l'entreprise est prise dans un réseau d'acteurs cherchant tous à maximiser leur fonction d'utilité. Dès lors, en plus de la richesse que les collaborateurs produisent, les organisations reconnaissent la nécessité de garantir une juste contrepartie aux efforts fournis. La santé mentale constitue alors une dimension des efforts consentis par les travailleurs et sa dégradation est comprise comme une externalité. Un nouvel arbitrage apparaît ici entre éviter ce type d'externalité ou la compenser (augmenter la rémunération par exemple). Enfin, une troisième approche, que nous qualifions de maussienne, se refuse à une vision utilitariste du capital humain et considère ce dernier comme une ressource mobilisée par l'organisation sous condition d'un maintien stricte des attentes exprimées démocratiquement. La santé mentale constitue donc ici une source de préoccupation de la part des acteurs et il revient à l'entreprise de s'engager - sans arbitrage possible - dans le maintien d'un certain état de santé mental des travailleurs. Cette obligation de maintien se constate comptablement par l'inscription d'un passif (Rambaud & Richard, 2015). Ces réflexions théoriques nous amènent alors à proposer une méthode de valorisation de la santé mentale au travail guidé par les travaux portant sur la gestion des risques psychosociaux. Les implications d'une lecture maussienne de la santé au travail sont majeurs pour la mise en œuvre d'une comptabilité socio-environnementale. Nous proposons enfin les premiers retours d'une expérimentation en entreprise de cette approche.
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