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Abstract
Cet article dresse un bilan de la première année du gouvernement de centre droit en Italie, en évaluant les résultats des réformes entreprises et en les comparant avec ceux de l'action de la précédente coalition de centre gauche. Le programme électoral se proposait de renouer avec la croissance en appelant à un deuxième " miracle économique ", grâce à des mesures de relance keynésienne et à des politiques de soutien de l'offre fondées sur des incitations fiscales. Le cadre macroéconomique ayant servi de base au programme électoral est devenu rapidement obsolète face à la dégradation de la conjoncture, et les moyens nécessaires à la mise en oeuvre des politiques structurelles annoncées n'ont pas été dégagés. Les annonces d'incitations, de réformes et d'amnisties devaient améliorer les anticipations et amplifier les effets positifs des politiques économiques, mais, faute de messages crédibles et d'un horizon défini pour les réformes, le cercle vertueux attendu n'a pas pu s'amorcer. Le rebond de l'investissement productif privé ne s'est pas matérialisé et le programme d'investissement public n'a pas vu le jour : la détérioration des comptes publics a obligé le gouvernement à remettre en cause la baisse de la fiscalité d'entreprise et à abandonner ses priorités en matière d'infrastructures. La crainte d'un dérapage des comptes publics et l'absence de financement de la réforme de l'impôt sur le revenu ont engendré une prudence dans les comportements de consommation : l'amnistie fiscale, qui devait financer cette réforme, a davantage alimenté l'évasion que la consommation, et la réforme de l'impôt sur le revenu, bénéficiant aux ménages les plus riches, favorisera probablement l'épargne. En ce qui concerne les réformes structurelles, la poursuite de la réforme de la fiscalité est mise en danger par le manque de ressources et le gouvernement a délaissé la réforme de l'assistance sociale faute de priorités bien définies. La conflictualité accrue avec les syndicats et l'appui de plus en plus tempéré du patronat ont réduit le rôle moteur de la concertation dans les réformes du marché du travail et des retraites.
Suggested Citation
Paola Veroni, 2003.
"Le laboratoire italien en panne,"
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hal-01019054, HAL.
Handle:
RePEc:hal:journl:hal-01019054
DOI: 10.3917/reof.085.0271
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