Taxation and Economic Performance: A Cross-Country Comparison and Model Sensitivity Analysis

This paper is a companion to the two-sector, computable endogenous growth model of government spending and taxation developed by Xu (1997). This paper studies the sensitivity of the results to the model's preference, technology, and policy parameters. The policy parameters are the capital and labour income tax rates, the sales tax rate, and the percentages of total tax revenue used for different types of government spending. To see how different values of these parameters affect the way changes in tax policy influence growth, the paper compares the effects of taxes on growth in three economies with different tax structures. The Canadian economy has a relatively high capital income tax rate with low labour income tax and sales tax rates, the French economy has relatively high labour income and sales tax rates with low capital income tax rate, and the Swedish economy has high capital and labour income tax with high sales tax rate. Each of these countries' tax structures is a representative type among OECD countries. Of the few papers that study the sensitivity of model results to preferences and technology parameters in the endogenous growth literature, the best known is by Stokey and Rebelo (1995). They assessed four endogenous growth models with taxes and found that factor shares, depreciation rates, the elasticity of intertemporal substitution, and the elasticity of labour supply are important for determining the growth effects of tax reform. The Xu (1997) model is distinctive: it includes private and public investments as inputs to the physical and human capital production technologies, and considers more taxes and expenditure types than other studies in the literature. Therefore, it is important to know whether the model's quantitative results are sensitive to these unique features and parameter values. This paper finds that a country's tax rates and expenditure/revenue ratios have an impact on the growth effects of tax policy changes. Other critical parameters important for determining growth effects include the elasticity of intertemporal substitution, depreciation rates of physical and human capital, the coefficients of private inputs, and aggregate public inputs in private production. In particular, the physical capital share in the human-capital sector has the most impact on the quantitative results. The simulation results for the three economies suggest that the capital income tax is more distorting than either labour income or sales taxes, and the sales tax is the least distorting. This ranking is consistent with the standard result in the neo-classical growth literature. The results also emphasize the importance of modelling the impacts of tax changes on government expenditure. In particular, the revenue effects of tax changes and the use to which the revenue is put can have important implications for the results, with spending reductions in the human capital sector having the most negative long-run growth effects. Cet article est un complément au modèle de croissance endogène à deux secteurs avec dépenses gouvernementales et taxation qui a été élaboré par Xu en 1997. Cet article étudie notamment la sensibilité des résultats du modèle de Xu aux paramètres de préférences, de technologies et de politiques. Les paramètres politiques sont les taux de taxation sur les revenus en capital, les revenus du travail et les ventes ainsi que les pourcentages de recettes fiscales affectées aux diverses catégories de dépenses gouvernementales. Afin d'évaluer comment ces paramètres modifient l'impact d'un changement dans la politique de taxation sur la croissance économique, cet article compare les effets des taxes sur la croissance de trois économies ayant des structures fiscales différentes. Par exemple, l'économie canadienne a un taux relativement élevé de taxation sur les revenus en capital mais des taux de taxation peu élevés sur les revenus du travail et les ventes tandis que l'économie française a des taux d'imposition relativement élevés sur les revenus du travail et les ventes mais un taux d'imposition peu élevé sur les revenus en capital. Par contre, l'économie suédoise a des taux d'imposition élevés sur les revenus en capital, les revenus du travail et les ventes. Ces structures fiscales représentent les trois cas typiques des structures fiscales des pays de l'OCDE. Parmi les rares articles qui étudient la sensibilité des résultats de simulations aux paramètres de préférences et de technologies, le plus connu est celui de Stokey et Rebelo (1995). Ces auteurs évaluent quatre modèles de croissance endogène avec taxes, et concluent que les parts des facteurs de production, les taux de dépréciation, les élasticités de substitution intertemporelle, et l'élasticité de l'offre de travail sont tous importants pour déterminer les effets de la croissance sur la réforme de la fiscalité. Le modèle de Xu (1997) se distingue par le fait qu'il considère les investissements des secteurs privé et public comme des intrants dans les technologies de production du capital physique et humain et qu'il a une structure fiscale beaucoup plus détaillée que celle des autres modèles existants dans la littérature. Il est donc important de connaître si les résultats quantitatifs du modèle sont sensibles aux paramètres et à ces caractéristiques particulières. Cet article démontre que les taux de taxation et les rapports dépenses/revenus gouvernementaux modifient l'impact économique d'un changement dans la politique de taxation. Parmi les autres paramètres importants qui modifient cet impact, il y a l'élasticité de substitution intertemporelle, les taux de dépréciation du capital physique et humain et les coefficients des intrants privés et publics dans les fonctions de production. En particulier, la part du capital physique dans le secteur du capital humain est celui qui a le plus de répercussions sur les résultats quantitatifs. Les résultats des simulations pour les trois économies suggèrent que la taxe sur les revenus en capital est plus distortionnaire que ceux de la taxe sur les revenus du travail ou ceux de la taxe de vente et que la taxe de vente est la moins distortionnaire. Ce classement est conforme à celui du résultat standard que l'on retrouve dans les ouvrages sur la croissance néoclassique. Les résultats mettent aussi l'accent sur l'importance de modéliser les répercussions des changements fiscaux sur les dépenses gouvernementales. Il est tout particulièrement à noter que l'impact des changements fiscaux sur les revenus du gouvernement et la façon dont ces revenus sont utilisés peuvent avoir d'importantes conséquences sur les résultats. Les réductions des dépenses gouvernementales dans le secteur produisant le capital humain ont les effets à long terme les plus négatifs sur la croissance.