Comment gérer la fin de vie ? Les dispositions adoptées dans les pays industrialisés

Il n’y a pas un siècle on parlait à peine des retraites. C’était le temps où l’espérance de vie ne dépassait pas 65 ans. Avec l’allongement de la durée de la vie, les retraites sont devenues une priorité de la politique sociale. L’allongement de la vie a continué. Il a donné lieu à l’émergence d’incapacités liées au grand âge. On s’est alors intéressé à la dépendance et à la perte d’autonomie réclamant des soins de longue durée. Depuis peu l’attention s’est porté sur la dernière étape de notre existence, la fin de vie. L'expression ‘fin de vie’ est on ne peut pas plus ambiguë. A quel moment peut-on parler de fin de vie ? Pour un jeune adulte qui meurt dans un accident de la route, elle ne dure qu’un instant. Pour une personne souffrant de ce qu’on appelle pudiquement une longue maladie, elle peut durer des mois, voire des années. Dans de nombreux pays, on parle de fin de vie lorsqu’il n’y a plus d’espoir. A partir de là, s’enclenche un programme de soins qui prend une toute autre nature et un mode de remboursement extrêmement généreux. On a donc deux définitions de la fin de vie. Soit elle commence lorsqu’il n’y a plus d’espoir, ce qui n’empêche pas de recourir à des traitement plus ou moins agressifs visant à prolonger la vie. Soit elle commence lorsque le patient entre dans un programme de soins palliatifs ou tout autre programme apparenté. Cette dernière définition est plus restrictive. On notera que dans certains pays anglo-saxons les termes soins de fin de vie (end of life EOL) et soins palliatifs sont interchangeables. En fin de vie, la nature des soins change. La famille devrait prendre une place cruciale. Les pouvoirs publics ont un rôle nouveau, tant financier que légal. La manière dont la fin de vie est abordée varie sensiblement selon les pays. Dans cet article, nous nous proposons de comparer les façons dont cette problématique est traitée en France et dans les pays voisins.