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Après les Etats unis, la France a commencé à mettre en place une politique d’évaluation de la recherche en sciences économiques. Cette politique explique en partie les mouvements de grève de l’année 2009 dans l’université française et devrait conduire à rémunérer les chercheurs publics au mérite. Pour évaluer le mérite d’un chercheur il faut produire un critère. Ce critère est presque exclusivement fondé sur la qualité des revues dans lequel il publie. La qualité des revues est elle-même définie par un travail de classement des revues de sciences économiques. La démarche de l’administration de tutelle des universitaires français n’est pas en ce sens très éloignée de celle qui a présidé aux destinées des économistes américains et des autres pays d’Europe. L’objet de cet article n’est pas, cependant, d’évaluer les qualités respectives des différentes méthodes proposées pour évaluer les travaux d’un économiste. Il est d’estimer les conséquences de la mise en place d’un classement par un centre bureaucratique qui détient le pouvoir de financer ou de retirer toute forme de financement à une équipe de recherche et in fine aux chercheurs qui composent cette équipe. Cet article défend la thèse que l’introduction d’un système d’évaluation dans un modèle de gouvernance qui attribue ses budgets publics sur la base d’une procédure d’accréditation des équipes de recherche par le centre devrait accroître les quantités de publication, mais réduire la diversité des produits proposés et affaiblir à terme la pertinence scientifique de la recherche française, car l’innovation se fait rarement dans les paradigmes conventionnels qui se nourrissent toujours des critiques qui lui sont faites par les marginaux du système. Les spécificités du classement et du modèle universitaire français sont présentées dans une première section qui montre comment l’originalité du classement français (1.1) sert les intérêts du centre et des économistes qui le contrôle (1.2). La deuxième section évalue les conséquences de ce classement sur la pratique des économistes français. Elle soutient que l’introduction du classement et de son utilisation par les chercheurs va avoir les effets que l’on a constaté partout dans le monde (2.1) et des effets spécifiques, propre au modèle universitaire français (2.2).
Suggested Citation
François Facchini & Antoine Gentier, 2009.
"Institutional Context and Research Assessment in Economic Science : The French Case,"
CAE Working Papers
67, Aix-Marseille Université, CERGAM, revised 2010.
Handle:
RePEc:cgm:wpaper:67
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