Author
Listed:
- Bernard Haudeville
(CERGAM-CAE, Aix-Marseille Université)
- Christian Rietsch
(Faculté de Droit, d’Économie et de Gestion, Université d’Orléans)
Abstract
Au XIX e siècle, les journaux publient, jour après jour, le cours des rentes, puis dans la seconde moitié du siècle, de certaines actions remarquables à différents égards (Banque de France, certains chemins de fer, canal de Suez, etc.). A la fin de chaque année, on prend l’habitude d’indiquer à l’épargnant le parcours de ces titres et pour cela de publier le cours le plus haut et le cours le plus bas pour chaque mois de l’année écoulée (Almanach financier, annuel). De tels récapitulatifs sont aussi publiés par les grands auteurs financiers de l’époque, tel Courtois (1855, 1856, 1859, 1861, 1863, 1874, 1877, 1879, 1883) ou Birieux (1857). Celui qui étudie ces publications aujourd’hui ne peut manquer de ressentir une douloureuse interrogation : quelle est la pertinence de ces observations ? En effet, nous sommes en présence de trois problèmes méthodologiques qui, à première vue, rendent inutilisables ces séries : D’abord il s’agit des cours extrêmes, qui incorporent, par leur nature même, toutes les “aberrations” qui se sont produites durant le mois. Fonder une connaissance sur des valeurs qui ne prennent en compte que les éléments exceptionnels et qui ne traduisent que très imparfaitement l’évolution de base d’une série paraît absurde; De plus, ces cours sont indiqués avec une imprécision essentielle : on ne connaît pas les dates de leur relevé; Accessoirement, les cours extrêmes ainsi observés incluent dans le cas des obligations le coupon couru; comme on ne connaît pas la date du relevé du cours extrême, il est impossible de calculer cet élément d’accumulation afin d’obtenir la donnée pertinente : le cours “ nu ” ou cours pied-de-coupon. Quatre fois par an, le même phénomène se produit dans le cas des rentes françaises (une ou deux fois par an dans le cas des actions) : le cours le plus bas du mois de distribution risque d’être tout simplement le cours ex-coupon pour les obligations ou bien, dans le cas des actions, un cours ex-dividende ou encore un cours après une opération en capital. Inversement ces observations présentent un grand avantage : elles sont publiées et assez facilement accessibles; elles évitent le dépouillement fastidieux de la Cote Officielle. La question qui se pose alors est la suivante : ces observations « approximées » peuvent-elles servir à étudier le réel au XIX e siècle ou doit-on se mettre à dépouiller systématiquement les archives afin de relever les cours ?
Suggested Citation
Bernard Haudeville & Christian Rietsch, 2005.
"Peut-on travailler sur des données approximées en histoire financière?,"
CAE Working Papers
29, Aix-Marseille Université, CERGAM.
Handle:
RePEc:cgm:wpaper:29
Download full text from publisher
Corrections
All material on this site has been provided by the respective publishers and authors. You can help correct errors and omissions. When requesting a correction, please mention this item's handle: RePEc:cgm:wpaper:29. See general information about how to correct material in RePEc.
If you have authored this item and are not yet registered with RePEc, we encourage you to do it here. This allows to link your profile to this item. It also allows you to accept potential citations to this item that we are uncertain about.
We have no bibliographic references for this item. You can help adding them by using this form .
If you know of missing items citing this one, you can help us creating those links by adding the relevant references in the same way as above, for each refering item. If you are a registered author of this item, you may also want to check the "citations" tab in your RePEc Author Service profile, as there may be some citations waiting for confirmation.
For technical questions regarding this item, or to correct its authors, title, abstract, bibliographic or download information, contact: Mathieu Bédard (email available below). General contact details of provider: https://edirc.repec.org/data/caam3fr.html .
Please note that corrections may take a couple of weeks to filter through
the various RePEc services.