Éléments d’analyse des cycles en assurance non-vie

Cette analyse s’appuie sur les données prudentielles disponibles pour 10 catégories d’assurance, à partir de 1995 pour les organismes du Code des assurances, 2002 pour les institutions de prévoyance et 2003 pour les Mutuelles du code de la mutualité. Il est procédé à une analyse par branche non-vie : assurance de dommages corporels (individuelle et collective), automobile, de dommages aux biens (des particuliers, professionnels et agricoles), de catastrophes naturelles, de responsabilité civile générale, de transport et de construction (responsabilité civile et dommages). Le périmètre est composé des assureurs non-vie du Code des assurances et est élargi, en assurance de dommages corporels, aux autres acteurs (mutuelles, institutions de prévoyance, assureurs mixtes). La première partie de l’étude consiste à exposer les caractéristiques des 10 catégories d’assurance sous revue. La croissance des primes, la concentration et la durée des engagements sont analysées. Le graphique ci-dessous synthétise ces trois informations. La seconde partie de l’étude permet d’exposer les résultats de l’analyse comparative des catégories d’opération. Pour les assurances souscrites par les particuliers, les hausses de sinistralité sont corrigées par des hausses de tarifs mais ne suffisent pas à garantir l’équilibre technique. Pour les assurances contractées par les entreprises, les hausses de sinistralité sont également corrigées rapidement par des hausses de tarifs mais l’équilibre technique est globalement garanti sur la période. Dans le domaine de l’assurance des dommages aux biens, depuis le début des années 2000, les assurances souscrites par les entreprises tirent la rentabilité technique des assureurs, au bénéfice des assurés particuliers. Des subventions croisées semblent également s’opérer sur le marché des assurances de dommages corporels où la rentabilité technique provient des contrats individuels. Enfin, l’analyse met également en lumière une amélioration tendancielle de l’équilibre technique pour les assurances portant sur des risques longs pouvant s’expliquer par la baisse des produits financiers. La dernière partie est constituée d’annexes permettant une analyse, sous forme graphique, de l’évolution de l’équilibre technique et des primes pour chacune des 10 catégories d’assurance.