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En 2014, sur la base de la communication financière d’un échantillon de groupes d’assurance cotés actifs en France et d’informations recueillies auprès des filiales d’assurance des grands groupes bancaires français, le chiffre d’affaires, toutes activités et toutes zones géographiques confondues, a enregistré une croissance de 6,6 %. L’année 2014 marque ainsi une accélération de l’activité après une progression de 1,9 % en 2013. Cette bonne performance reflète en particulier le dynamisme de l’assurance de personnes (+9 %), l’assurance de biens et de responsabilités enregistrant une croissance moindre (+1,5 %). Suivant cette tendance, la rentabilité d’exploitation et le résultat net s’inscrivent en forte hausse (respectivement +5,5 % et +9,9 %), la progression étant plus vive pour les assurances de personnes (le résultat d’exploitation croît de 11,8 %) que pour les assurances de biens et de responsabilités (+3,6 %). Sur le marché français, les évolutions sont proches de celles observées au niveau mondial : la croissance du chiffre d’affaires y est un peu moins forte (+5,4 %), mais elle est également tirée par l’assurance de personnes (+6,5 %), alors que l’assurance de biens et de responsabilités enregistre une hausse plus modeste (+1,2 %) ; de façon analogue, la progression du résultat d’exploitation (+6,8 %) reflète principalement l’augmentation sensible en assurances de personnes (+6,6 %). Les différents marchés d’implantation des groupes sous revue enregistrent des évolutions parfois divergentes : en assurances de personnes, la collecte brute a baissé au Royaume-Uni, en Suisse et en Asie (respectivement -10,6 %, -2,3 % et -1,1 %) et la collecte nette a reflué de 18,9 % en Allemagne et de 9,9 % au Royaume-Uni ; en assurances de biens et de responsabilités, les primes brutes ont diminué de 1,4 % en Italie et de 4 % en Europe centrale et de l’Est dans un contexte économique difficile ainsi qu’en Amérique du Nord (-5,7 %) et Latine (-1,3 %) ; ces deux dernières zones enregistrent par ailleurs une forte hausse de leur sinistralité. La moyenne (pondérée) des taux de couverture de marge réglementaire en normes Solvabilité I s’élève à 235,3 %, en forte progression par rapport à 2013 (202,9 %), en raison d’une hausse de plus de 140 % du stock de plus-values latentes obligataires. Hors plus-values latentes, le taux moyen de couverture de la marge de solvabilité est resté stable entre 2013 et 2014 pour les quelque groupes pour lesquels l’information publique est disponible, à 117 %1 ; en outre, pour les organismes qui publient cette information, le taux moyen (pondéré) de couverture de la marge de solvabilité mesurée selon les normes Solvabilité II a légèrement baissé, passant de 199,1 % à 195,1 % entre 2013 et 2014. Si le contexte de taux bas a permis aux groupes d’assurance d’améliorer sensiblement leur solvabilité réglementaire, mesurée selon les normes Solvabilité I, il impose une grande vigilance à moyen terme, même si certains acteurs ont d’ores et déjà fait évoluer leur modèle en privilégiant la vente de contrats en unités de comptes. En effet, chaque euro collecté sur un contrat en euro réduit le rendement de l’actif s’il est placé aujourd’hui en obligation. Même si la proportion de taux garantis supérieurs à zéro reste contenue en France, la marge financière se réduit. Il est donc impératif que les assureurs ajustent la revalorisation des contrats en assurance vie pour préserver leur solvabilité, l’utilisation des réserves qu’ils ont constituées jusqu’à présent devant être soigneusement pesée. À l’inverse, une brutale remontée des taux pourrait faire baisser fortement la valeur des actifs, exposant les assureurs concernés à un risque de perte important en cas de hausse des rachats.
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