L’Afrique et les marchés mondiaux de matières premières : Leurres et lueurs

La bauxite de Guinée, le phosphate marocain, le Bonny Light nigérian, le cuivre zambien, le cacao de Côte d’Ivoire, le café éthiopien ou la vanille malgache : autant d’exemples qui attestent que les matières premières revêtent une dimension tout aussi mondiale… que locale. Mondiale par les marchés sur lesquelles elles sont échangées, locale par leur qualité, élément-clé de leur prix, et par leur incidence macroéconomique, en particulier pour l’Afrique. Dans la lignée du rapport CyclOpe qui a fêté en 2016 ses trente années d’existence, le premier rapport CyclOpe Afrique 2016 a voulu rendre compte de cette double particularité, si essentielle pour quiconque souhaite comprendre le fonctionnement de ces marchés passionnants, quels qu’ils soient. Le lecteur y trouvera une analyse exhaustive de la conjoncture 2015 et des premiers mois de 2016 des marchés de matières premières qui « comptent » pour le continent africain. Il y trouvera également des chapitres plus généraux sur les conditions macroéconomiques qui prévalent aujourd’hui en Afrique subsaharienne, mais aussi sur les politiques publiques en Afrique, et notamment sur la question des infrastructures, dont on sait qu’elles sont, en Afrique peut-être plus que sur d’autres continents, un des catalyseurs d’une croissance économique forte et inclusive. « Leurres et lueurs », pour reprendre le titre du recueil du poète et diplomate sénégalais Birago Diop, seront en définitive les deux termes incontournables pour comprendre cette actualité 2015 de l’Afrique et les marchés mondiaux de matières premières. Le rapport CyclOpe Afrique est rédigé par une cinquantaine d’experts internationaux sous la direction de Philippe Chalmin, Professeur à l’Université Paris Dauphine, et d’Yves Jégourel, maître de conférences à l’Université de Bordeaux et Senior Fellow à l’OCP Policy Center. Le rapport CyclOpe Afrique s’inscrit dans le cadre d’une collaboration entre CyclOpe et l’OCP Policy Center.