Responders and non-responders in a study on medical end-of-life decisions in Denmark, the Netherlands, Sweden and Switzerland

Répondants et non-répondants dans une étude sur les décisions médicales en fin de vie au Danemark, aux Pays-Bas, en Suède et en Suisse Objectifs: Déterminer la nature et l’importance de biais de participation dans la recherche sur l’euthanasie. Méthode: Dans le cadre d’une recherche européenne sur les décisions médicales euthanasiques, une étude des non-réponses a été réalisée auprès de médecins au Danemark, aux Pays-bas, en Suède et en Suisse. Les questions abordaient les attitudes et l’expérience des médecins face à des décisions euthanasiques. Les taux de réponses varient de 12.8 (Pays-Bas) à 39.4% (Suisse). Les répondants (n=5 403) et les non-répondants (n=866) ont été comparés selon leurs caractéristiques socio-démographiques, leurs expériences avec des patients en phase terminale et leurs attitudes face à l’euthanasie. Les raisons d’une non-participation à l’étude ont été analysées. Résultats: Les non-réponses n’ont pas causé de déformation socio-démographique, cependant la catégorie des non-répondants compte de manière statistiquement significative moins de patients en phase terminale que la catégorie des répondants aux Pay-bas, en Suisse et dans l’ensemble des quatre pays. Le taux d’approbation d’affirmations sur le thème de l’euthanasie active et passive et du maintien de la vie était significativement plus élevé parmi les répondants que parmi les non-répondants. Les réponses neutres sur le thème du maintien de la vie et de l’euthanasie étaient plus souvent apportées par les non-répondants. Le «manque de temps» a été la cause de non-participation la plus souvent invoquée. Conclusion: La non-participation induit une surestimation des partisans de l’euthanasie, aussi bien que des partisans du maintien de la vie. Plus souvent que les répondants, les nonrépondants ont des points de vue ambigus envers les décisions d’euthanasie. Copyright Birkhäuser Verlag, Basel 2006