Reproductive factors and incidence of breast cancer: An international ecological study

Les études écologiques peuvent permettre de mieux comprendre la relation entre les événements de l'histoire reproductive et le risque de cancer du sein. A cet effet, nous avons analysé les données de 9416 femmes, représentant les groupes témoins de sept pays (Australie, République Populaire de Chine, Colombie, (ex) République Démocratique Allemande, Israël, Philippines et Thaïlande) de l'étude cas-témoins multicentrique internationale de l'OMS sur les cancers de la femme. Des corrélations positives avec l'incidence du cancer du sein ont été observées pour la durée (médiane) de la vie reproductive (r≥0.95, p>0.005), l'âge de la ménopause (r≥0.84, p>.025) et le délai entre la ménarque et la première grossesse (r≥0.84, p>0.22) (ou lorsque la République Populaire n'est pas incluse, r≥0.85, p>0.07). L'association entre l'âge de la première naissance et l'incidence du cancer du sein était faiblement positive dans l'échantillon complet (rajusté pour l'âge=0.18, p=0.73), mais légèrement négative dans le groupe d'âge 15–29 ans et 30–39 ans et faiblement positive dans le groupé d'âge 40–49 ans et 50–64 ans. Une forte corrélation inverse est observée entre l'âge de la ménarque et l'incidence de cancer du sein (r≤−0.84, p>0.03). Ces corrélations écologiques internationales concordent avec les associations au sein de populations uniques montrant un risque accru de cancer du sein en rapport avec une ménarque plus jeune, une ménopause plus âgée, une durée plus longue de la vie reproductive et (possiblement), un plus grand délai entre la ménarque et la première naissance. Contrairement aux études utilisant les données individuelles, l'âge à la première naissance n'est que faiblement associé à l'incidence de cancer du sein à l'échelle interpopulationnelle, suggérant que cette variable a une signification différente au niveau écologique ou individuel. Copyright Birkhäuser Verlag 2000