Différentiel de croissance et analyse sectorielle

[eng] Growth differential and sectoral analysis . by Michel Mousel and Ronan Le Berre. . The five countries which were the object of sectoral studies featured, over the reference period (1955-1977) highly contrasting growth rates. The « growth differential » or gap between the average growth of the five countries and the growth rate of each one ranges from — 1 ,4% for the U K. to + 4,6% for Japan. . The usual global demographic or macroeconomic indicators do indeed show that there was a phenomenon of « catching up » of the more advanced of countries on the part of those which were less advanced. The greater the economic lag at the beginning of the period, the stronger the growth But they are not tantamount to explanations, and, furthermore, the notion of «catching up» cannot account for all the observations made — particularly as regards the U K. . The sectoral approach enables us to get closer to the mechanisms which presided over evolutions First of all, it shows that the amplitude of structural changes in the productive apparatus bears a direct relation to the dynamism of growth. These changes have tended to bring the characteristics of the three countries with positive growth differentials (Japan, France and Federal Republic of Germany) closer to those of the U.SA. . The evolution of relative productivity rates by sectors and by countries enables us to identify with some precision the respective roles of the main components of the productive system, those which act as brakes and those which, on the contrary, exert a motive force. The latter is particularly the case in the capital equipment sector of entreprises and households. If we can understand the particular role it plays through its function of stimulator and spreader of technological progress in the rest of the economy, it is important to spot for future reference in what fields such action can be exerted. These fields do not necessarily belong only to the capital equipment sector : it may be that energy, transport and communications, and the services renovated by computerization will subsequently contribute to this motive role. [fre] Différentiel de croissance et analyse sectorielle . par Michel Mousel et Ronan Le Berre. . Les cinq pays qui ont fait l'objet des études sectorielles ont connu, sur la période de référence (1955-1977), des rythmes de croissance très contrastés. Le «différentiel de croissance» ou l'écart entre la croissance moyenne des cinq pays et celle de chacun d'eux, s'étage de — 1 ,4% pour le Royaume-Uni a + 4,6% pour le Japon. . Les indicateurs globaux habituels, démographiques ou macroéconomiques, montrent bien qu'il y a eu un phénomène de « rattrapage » de pays plus avancés par ceux qui l'étaient moins. Plus le retard économique était important en début de période, plus la croissance a été forte. Mais ils ne valent pas explication, et, de plus, la notion de rattrapage ne peut rendre compte de I ensemble des observations —notamment pour ce qui concerne le Royaume-Uni. . L'approche sectorielle permet de mieux cerner les mécanismes qui ont présidé aux évolutions. Elle montre d'abord que l'ampleur des modifications de structure dans l'appareil productif est en relation directe avec la vigueur de la croissance. Ces modifications ont tendu à rapprocher les caractéristiques des trois pays à différentiel de croissance positif (Japon, France et Rfa) de celles des Etats-Unis. . L'évolution des productivités relatives par secteurs et par pays permettent d'identifier assez précisément les rôles respectifs des principales composantes du système productif, ceux qui agissent comme freins et ceux qui, au contraire, exercent une action motrice. Ce dernier cas est surtout celui du secteur des biens d'équipement des entreprises et des ménages. Si l'on peut comprendre le rôle particulier qu'il joue par sa fonction de stimulation et de diffusion du progrès technologique dans le reste de l'économie, il importe de repérer pour l'avenir quels sont les domaines où une telle action pourra s'exercer. Ceux-ci n'appartiennent pas nécessairement uniquement au secteur des biens d'équipement : il se pourrait que l'énergie, les transports et communications, les services rénovés par l'informatique participent ultérieurement à ce rôle moteur.