East-West Trade and Payments Relations (Les relations de commerce et de paiements entre l'Est et l'Ouest) (Relaciones comerciales y de pagos entre el Este y el Oeste)

Cette étude des relations de commerce et de paiements entre l'Est et l'Ouest décrit les principales caractéristiques du commerce entre les sept Etats -- Allemagne orientale, Bulgarie, Hongrie, Pologne, Roumanie, Tchécoslovaquie et URSS -- membres du Conseil d'aide économique mutuelle (CAEM), examine l'influence que leurs mesures de réforme économique pourraient avoir sur leurs échanges commerciaux ainsi que les problèmes soulevés par le commerce entre l'Est et l'Ouest, sans oublier le rôle du bilatéralisme. Au cours de la période 1960-66, le commerce extérieur total des Etats membres du CAEM s'est accru au même rythme annuel que celui du reste du monde (8 pour cent environ), et il représentait à la fin de cette période 10 pour cent du commerce mondial. Cependant, la répartition géographique du commerce de ces pays s'est modifiée depuis 1960, et leur commerce avec le reste du monde a augmenté plus rapidement que leur commerce total. Les Etats membres du CAEM ont adopté des mesures destinées à augmenter leur participation au commerce mondial et à leur permettre de développer leurs exportations payées en monnaies convertibles. Ils continuent toutefois à accorder leur préférence au commerce bilatéral basé sur des accords qui comportent parfois des clauses de paiements bilatéraux. Cette préférence, qui est liée directement à leurs systèmes de planification et d'économie dirigée, tient aussi probablement aux contraintes inhérentes à leurs avoirs et à leurs recettes en monnaies convertibles. A la fin de 1967, les Etats membres du CAEM étaient parties à 184 accords de commerce et de paiements avec 42 Etats membres du Fonds, ainsi qu'à plus de 200 accords de commerce avec des membres du Fonds. Les problèmes d'ordre économique que soulève encore le commerce entre l'Est et l'Ouest tiennent au fait que la capacité des pays du CAEM d'augmenter régulièrement leurs importations demeure limitée, que le commerce intéressant une marchandise donnée risque d'être brusquement modifié par une décision administrative prise dans l'un de ces pays, aux difficultés rencontrées dans la prospection des marchés et à la nécessité de traiter avec des intermédiaires -- par exemple des organisations du commerce extérieur -- plutôt qu'avec les utilisateurs finals. L'expérience démontre qu'en général l'abrogation des accords bilatéraux de paiements n'a pas eu de répercussions fâcheuses sur le commerce entre les pays parties à ces accords et qu'il peut être erroné de conclure que les accords encore appliqués par certains pays d'Europe occidentale traduisent l'hésitation des Etats du CAEM à régler leurs transactions en monnaies convertibles. De nombreux pays sont en train de réexaminer leur attitude à l'égard du commerce avec les Etats membres du CAEM. Comme ces pays ont eux-mêmes manifesté un intérêt croissant envers une expansion du commerce entre l'Est et l'Ouest, il y a tout lieu de croire que les occasions de vendre sur leurs marchés auront tendance à se multiplier et non à diminuer. /// En el presente estudio sobre las relaciones comerciales y de pagos entre el Este y el Oeste, se describen las principales características del comercio de los siete países--Alemania Oriental, Bulgaria, Checoslovaquia, Hungría, Polonia, Rumania y la URSS--que forman parte del Consejo de Asistencia Económica Mutua (CAEM), y se examina tanto la posible influencia de las medidas de reforma económica de dichos países en sus relaciones comerciales, como los problemas conexos, entre otros, los que provienen del bilateralismo. Durante el período 1960-1966, el total del comercio exterior de los países del CAEM registró la misma tasa de crecimiento anual (alrededor del 8 por ciento) que la del comercio del resto del mundo y, al final del período, representó el 10 por ciento del comercio mundial. Sin embargo, a partir de 1960 ha cambiado la distribución geográfica del comercio de dichos países y su comercio con el resto del mundo ha registrado un aumento más rápido que la totalidad del comercio que realizan. Los países del CAEM han implantado medidas destinadas a aumentar su participación en el comercio internacional y a mejorar su capacidad de efectuar exportaciones pagaderas en monedas convertibles. Sin embargo, siguen dando preferencia al comercio bilateral basado en convenios que pueden incluir disposiciones sobre pagos bilaterales. Esta preferencia guarda relación directa con sus sistemas de planificación y de gestión económica y, probablemente, con las limitaciones que les imponen sus tenencias y los ingresos que perciben en monedas convertibles. A fines de 1967 eran 184 los convenios comerciales y de pagos que existían entre esos países y 42 países miembros del Fondo y, además, participaban en más de 200 acuerdos comerciales con países miembros del Fondo. Entre los problemas de carácter económico que todavía persisten en el comercio entre el Este y el Oeste, se encuentran: las limitaciones que confrontan los países del CAEM en su capacidad de aumentar en forma continuada sus importaciones, la posibilidad de que ocurra un cambio repentino en el comercio de un determinado artículo como resultado de decisiones administrativas adoptadas en uno de los países del CAEM, las dificultades en conocer con exactitud las perspectivas del mercado y la necesidad de tratar con intermediarios, es decir, con organismos encargados del comercio exterior en lugar de entenderse directamente con los usuarios finales. La experiencia recogida indica que, en general, el hecho de que los convenios bilaterales de pagos se hayan dado por terminados no ha afectado adversamente al comercio entre los países respectivos, y que quizá sea incorrecto aseverar que los convenios que todavía mantienen algunos países de la Europa occidental con los países del CAEM se deben únicamente a la renuencia de estos últimos a liquidar sus transacciones en monedas convertibles. Muchos países están reexaminando su actitud hacia el comercio con los países del CAEM. Dado que éstos también han demostrado un creciente interés en la expansión de su comercio con el Oeste, se da por sentado que lo más probable es que las oportunidades de efectuar ventas en los mercados de dichos países habrán de aumentar en vez de disminuir.